Actuellement, la question de la régulation de la crypto-monnaie se pose avec acuité au sein des gouvernements. C’est au tour d’un autre pays africain qui expérimente déjà une technologie pour réglementer ce secteur. Il s’agit bel et bien de la Zambie.
La Zambie veut devenir un centre régional pour l’industrie crypto
En effet, la Zambie a annoncé les couleurs cette semaine en vue de la mise en place d’un outil de régulation du secteur cryptographique. Le ministère zambien de la technologie et des Sciences est actuellement en train de tester une technologie pour réglementer les activités liées à la crypto-monnaie. Felix Mutati a annoncé que la Banque de Zambie et la SEC (Securities Exchange Commission) effectueront les tests dans les jours à venir.
Dans son communiqué, le ministre des technologies et des sciences a déclaré ceci :
La Zambie se prépare à mettre en place une infrastructure numérique appropriée, attirer les investissements dans la technologie et créer un accès, pour se positionner ainsi comme un centre technologique dans la région…
La crypto sera un moteur de l’inclusion financière et un facteur de changement pour l’économie zambienne… La Zambie est un des pays d’Afrique incontournable pour les investissements.
Selon Felix Mutati, ministre de la technologie et des sciences, les crypto-monnaies ont révolutionné le monde de la finance. Voilà pourquoi il a fallu penser une technologie révolutionnaire pour contrecarrer les mauvais acteurs de la crypto. De ce fait, le gouvernement zambien souhaite mettre en place un cadre politique et réglementaire pour éviter les arnaques crypto.
Le gouvernement zambien vise une inclusion financière importante
De toutes les façons, la Zambie ambitionne de mettre en place une économie numérique inclusive en temps opportun. Pour cela, les tests technologiques permettront de définir des mesures sécuritaires dans ce pays d’Afrique australe. En même temps, cela permettra une importante inclusion financière pour les citoyens zambiens.
En d’autres termes, toutes les populations seront impliquées par la finance numérique. Cela dit, les zambiens pourront alors utiliser les services disponibles pour assurer un changement économique. En tout état de cause, ce type de technologie sera bénéfique pour le gouvernement zambien. De la sorte, l’Etat pourrait enregistrer des paiements numériques pouvant atteindre près de 5 millions de dollars.
Déjà en 2018, le secrétaire permanent du ministère des Terres et Ressources Naturelles de Zambie, Trevor Kaunda, avait signé un protocole d’accord avec Medici Land Governance d’Overstock. Il était question de réformer la propriété foncière avec cette filiale de registre foncier blockchain. De ce fait, il est devenu possible pour les propriétaires fonciers ruraux d’accéder aux services publics et aux marchés financiers. Aussi, ils peuvent recevoir des certificats de propriété numériques.
L’Afrique est-elle devenue une terre d’accueil des crypto-monnaies ?
Depuis quelque temps, les crypto-monnaies ont le vent en poupe sur le sol africain. Le constat est clair, plusieurs pays sont en train d’expérimenter des technologies de finance décentralisée, à l’instar des CBDC et de la blockchain. Sans doute, ils visent le développement économique à travers des services transparents et rationalisés.
La République centrafricaine a donné le ton l’année dernière en adoptant le Bitcoin comme monnaie légale. Par la même occasion, elle devenait le premier pays africain a légalisé l’utilisation de la crypto-monnaie. Après cela, Faustin Archange Touadéra, président de la RCA, a annoncé le lancement imminent du Sango, un projet crypto typiquement centrafricain. Et en juillet 2022, le pays de l’Afrique centrale a dévoilé sa crypto-monnaie nationale, à savoir le Sango Coin.
Aussi, la Banque Centrale du Nigeria a accordé un intérêt particulier à la mise en place d’un cadre réglementaire pour les stablecoins et les ICO. D’ailleurs, l’on constate que les stablecoins deviendront un système de paiement très efficace dans ce pays. Plus encore, le Nigeria s’apprête à mettre en place l’eNaira. Et que dire de la présence de Binance en Afrique ? Le pionnier de l’exchange crypto a signé un partenariat avec le Nigeria dans l’objectif de créer une zone économique numérique.
Enfin, il est à noter que le Kénya figure aussi parmi les pays africains qui souhaitent réguler l’utilisation des crypto-monnaies. Dans le cas d’espèce, KenGen, une société de production d’énergie kényane, a proposé une solution verte de la crypto. De quoi s’agit-il ? En fait, l’entreprise s’engage à fournir une énergie géothermique à toutes les sociétés de minage de Bitcoin. Cela permet aux acteurs du mining de combler leurs attentes en énergie tout en réduisant les émissions de carbone.