Le chiffre est tombé cet après midi et il dépasse les pronostics des économistes, ces derniers envisageaient que l’indice des prix à la consommation allait atteindre les 8,8 % de hausse mais en réalité ce chiffre est finalement monté jusqu’à 9,1 % au mois de juin en rythme annuel.
Après la hausse sur l’année de 8,6 % au mois de mai qui avait également défrayé la chronique c’est un nouveau record depuis près de quarante ans. Les experts du »Bureau of Labor Statistics’’ ont déclaré que le chiffre de l’inflation pour le seul mois de juin s’élevait à 1,3 %. Il s’agit de la plus forte augmentation sur un mois depuis 2005.
Les hausses les plus importantes concernent les secteurs de l’alimentation et du logement ainsi que de l’énergie. À noter que l’inflation relative au secteur du logement s’élève à elle seule à 5,9 %, un chiffre qui dépasse lui aussi les prévisions des analystes.
Maintenant que cette donnée a été rendue publique, il est presque garanti que la réserve fédérale annoncera une nouvelle hausse de son taux directeur. Par ailleurs, le risque de récession apparait comme fortement accru ; les banques centrales peinant à contrecarrer cette hausse des prix de plus en plus forte et ainsi feront face à un nouveau problème à savoir le ralentissement de l’ensemble du secteur économique.
Les experts d’UBS, qui est pour rappel la plus grande banque de gestion de fortune dans le monde et opère depuis la Suisse, ont prévenu ce matin dans un communiqué que les chiffres du jour ne seraient sans doute pas rassurant, et à raison. Cependant ils voient néanmoins des signes positifs et déclarent :
« Les attentes à long terme des consommateurs ont tendance à baisser, réduisant le risque que les pressions sur les prix s’enracinent. Les prix deviennent plus modérés dans des domaines où la demande des consommateurs surchauffait en raison de la pandémie et commence maintenant à ralentir ».
Il ne faut cependant pas négliger un point important à savoir que l’inflation est devenue un enjeu politique majeure car cette dernière touche des biens de première nécessite comme l’énergie ou le domaine alimentaire, un phénomène renforcé par la guerre en Ukraine suite à l’invasion de celle-ci par la Russie en février dernier.
Face à cela, l’administration américaine fait de son mieux pour relativiser mais le contexte économique morose dans lequel se trouve le pays commence à peser sur la popularité de Joe Biden.
En réaction à cette situation le porte-parole de la Maison Blanche a annoncé :
« Nous prévoyons que les chiffres de l’inflation du mois dernier soient très élevés, principalement parce que les prix de l’essence sont montés tellement haut en juin ».
Par ailleurs il faut également noter que la nouvelle a affecté d’autres actifs, c’est le cas pour l’euro par exemple qui passe en dessous de sa parité avec le dollar pour la première fois en 20 ans.