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Economie numérique, Fiscalité / Impôts

Fin de l’optimisation fiscale pour Google ?

Google a annoncé qu’il allait mettre fin à l’utilisation de deux « stratagèmes controversés » qui lui permettaient de pratiquer « l’optimisation fiscale ». Est-ce pour autant la garantie pour Bercy que Google ne cherchera plus à contourner la « loi fiscale française » ? Rien n’est moins sûr…

Google dit renoncer à deux méthodes d’optimisation fiscale

Google et sa maison-mère Alphabet vont cesser d’exploiter une méthode controversée d’optimisation fiscale. Selon Reuters, le Géant américain prévoit de cesser d’appliquer deux stratagèmes : le « double irlandais » et le « sandwich hollandais ».

En effet, la firme de Mountain View tirait profit des lois fiscales moins strictes en Irlande et aux Pays-Bas pour y être moins imposé, les avantages sur la propriété intellectuelle existant en Irlande lui ayant permis d’optimiser largement le transfert de biens immatériels entre les filiales du groupe Google.

Méthodes d’optimisation fiscale dites du «double irlandais» et du «sandwich hollandais»

La branche irlandaise de Google recevait les revenus générés aux États-Unis. Les redevances en résultant transitaient alors par une société-écran hollandaise, où la législation fiscale exonère d’impôts les redevances sur la propriété intellectuelle, avant d’être retournées à une filiale de Google Ireland, mais basée aux Bermudes, qui est un paradis fiscal.

Ce montage permettait à une part très importante des revenus de la multinationale d’échapper aux impôts, ce qu’il est convenu d’appeler de « l’optimisation fiscale », pas illégale, mais fortement critiquable.

La notion de « double irlandais » se réfère aux redevances transitant par le siège à Dublin jusqu’à la filiale de Google Ireland, et celle de « sandwich hollandais » désigne la société-écran hollandaise aux Pays-Bas.

Sous l’influence de lois fiscales modificatives, américaines et irlandaises

Les États-Unis ont modifié leurs lois fiscales afin d’interdire une telle pratique, pendant que l’Irlande a introduit de son côté des mesures fiscales plus strictes.

En fait, Google ne fait que se mettre en conformité avec ces modifications, en mettant fin à l’utilisation du « double irlandais » et du « sandwich hollandais » !

Des velléités  de « renoncer à l’optimisation fiscale » en « trompe-l’œil »

Ainsi annoncé, chacun peut penser que « l’optimisation fiscale de Google » cesse enfin. Or, il convient de nuancer le propos.

En effet, le Financial Times souligne que Google est l’une des dernières entreprises à « entrer dans le rang », et rappelle que des montages financiers alternatifs seraient d’ores et déjà mis en place.

L’optimisation fiscale ne serait donc pas terminée pour le géant américain.

Toujours une « longueur d’avance » pour ces géants de la tech

Il semble également que chez Google, on ait déjà évolué sérieusement au-delà du vieux schéma du « double irlandais » et du « sandwich hollandais », et que par ailleurs, les autorités fiscales (tous pays concernés) soient « à la peine » et aient un « temps de retard » dans leur lutte contre cette érosion fiscale !

L’Europe livre plusieurs batailles pour imposer lourdement les géants du tech, comme Google. Cette dernière firme a versé en 2019 965 millions d’euros à la France pour mettre fin à des poursuites pour « fraude fiscale aggravée ».

Le fisc français (Bercy) sous l’impulsion notamment de Bruno Lemaire a mis en place un système de taxation de ces géants du tech, la taxe sur les GAFA, et Apple par exemple a pu trouver un accord à l’amiable avec l’administration fiscale française sur ce sujet, mais la même firme est poursuivie par la Commission européenne, qui lui réclame 13 milliards d’euros d’arriérés d’impôts, quelle refuse d’acquitter.

Pour les pays, dont la France, il n’est pas non plus toujours simple de s’attaquer à ces « mastodontes » d’autant que l’administration américaine, et surtout le président Trump, n’apprécient aucunement de voir taxer davantage leurs grosses entreprises par d’autres pays (on se souvient de l’interventionnisme de Donald Trump auprès de l’Etat français et de son gouvernement, pour le dissuader d’imposer la « taxe GAFA »!).

Par ailleurs, tout le monde a en mémoire le « bras d’honneur » envoyé par l’autre « géant » Facebook aux autorités fiscales françaises, en leur refusant l’application du « droit voisin » de la presse, tout juste entré en application dans notre pays, c’est-à-dire en refusant la rémunération des « éditeurs de journaux » qui diffusent des articles ou extraits d’articles enrichis sur ce réseau, au prétexte fallacieux que ces « news » seraient davantage des « fake news » que de la vraie information…

Didier Brochon

Didier Brochon

Dans la filière fiscale, je suis particulièrement compétent et formaté pour la fiscalité des entreprises et des particuliers, le contrôle fiscal et son assistance, les conseils aux entreprises et aux particuliers, le traitement des contentieux suite aux contrôles fiscaux, l'assistance aux vérifications de comptabilité informatisées (compétence informatique particulière dans le traitement des données), mais apte à défendre de la même manière un contrôle fiscal des particuliers (contrôle sur pièces, ou un examen contradictoire de la situation fiscale personnelle d'ensemble; impositions directes locales: taxe d'habitation, taxes foncières), je suis également compétent dans une autre spécialité mal connue, y compris de beaucoup d'avocats, les évaluations domaniales de valeurs vénales et de valeurs locatives d'immeubles, évaluations des indemnisations en matière d'expropriations pour cause d'utilité publique, et leurs contentieux (au sein de l'Agence France Domaine en qualité de Chargé de mission, évaluateur et commissaire du gouvernement devant le Juge de l'expropriation et devant les SAFER). Ma carrière administrative m'a valu d'exercer dans pratiquement tous les domaines du droit fiscal, y compris international, au sein de plusieurs Grandes Directions Nationales (ex-DSGI aujourd'hui DRESG ; DNVSF, en liaison avec Bercy, puis dans une Grande Direction Régionale de contrôles fiscaux, la DIRCOFI Centre-Val de Loire). 

Plus que mes compétences techniques très étendues, ma personnalité s'est toujours distinguée par une exigence de rigueur, mon adaptabilité, l'esprit d'analyse et de synthèse, le pragmatisme, la créativité, réactivité, curiosité, l'aisance relationnelle et en équipe, la vitesse de compréhension et d'exécution, le goût de l'initiative, des responsabilités et de la négociation. J'aurais pu par exemple intégrer un cabinet spécialisé, pour assurer la défense des intérêts des clients dans les domaines précités. J'aurais tout aussi bien pu travailler en "back office" en défense et recours des contribuables vérifiés, sur études des dossiers, ou les assister pendant les vérifications. Mes principaux hobbies sont : musique, art en général et littérature en particulier, étant auteur publié, et je suis également intéressé par l'activité de rédacteur.

Mes compétences fiscales et "para-fiscales" sont des plus étendues : juridiques (droit civil, fiscal et pénal découlant du fiscal, et droit de l'urbanisme + droit administratif, public et constitutionnel).

Aujourd'hui à la retraite, je reste actif en qualité d'auto-entrepreneur, en matière de conseils et défense en fiscalité des particuliers uniquement, et secondairement conseil dans les activités liées à l'écriture. Mon site web professionnel est le suivant : https://www.cdjf-casav.com, où je réponds aux contribuables (ou écrivains) qui me sollicitent (mes tarifs et honoraires y sont clairement mentionnés).

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