Jusqu’à la mi-journée, la Bourse de Paris a profité d’une augmentation timide en conséquence de l’espoir des marchés vis à vis du redémarrage du gazoduc Nord Stream 1 prévu pour demain selon les déclarations du gouvernement russe.
Néanmoins cette faible élévation de la Bourse de Paris s’est transformée en une légère baisse avec une perte de 8,21 points à 16h35 (GMT+2) pour un score total de 6 193,01 soit une dépréciation de 0,13 % sur la journée. Ailleurs en Europe, le Dax de la Bourse de Francfort baisse de 0,59 % tandis que le FTSE Mib milanais chute de 1,70 %.
Les marchés attendent également avec impatience l’intervention du président du conseil des ministres d’Italie Mario Draghi devant le Parlement de son pays. Ce dernier s’exprimera en réaction à la crise politique majeure qui traverse actuellement l’Italie, et qui rajoute un poids conséquent sur le paysage économique européen déjà fragilisé par la crise énergétique ainsi que l’augmentation trop rapide de l’inflation et la guerre en Ukraine.
La tendance haussière est nettement plus marquée à Wall Street aujourd’hui. Au niveau du détail des chiffres, les investisseurs ont pu constater que le S&P 500 a profité d’une augmentation de 0,77 % et a gagné 30,30 points pour un score de 3 966,99 points. Le Nasdaq Composite affiche quant à lui une excellente progression avec un gain de 173,06 points pour un score total de 11 886,21 soit une hausse de 1,48 % aujourd’hui.
Ces hausses sont liées à des résultats d’entreprise qui sont globalement supérieurs aux prévisions initiales des analystes ; à ce sujet Netflix (NASDAQ:NFLX) a fait savoir aux investisseurs que l’entreprise prévisualisait un retour à la croissance du nombre de ses abonnés pour le troisième trimestre de l’année, et cela après en avoir perdu moins que prévu au deuxième trimestre 2022.
La Banque centrale européenne dans l’attente de l’intervention de Mario Draghi
Lors de son discours de ce matin devant le Sénat, Mario Draghi a affirmé être prêt à garder sa place au poste de président du conseil des ministres mais a également insisté sur le caractère majeur de l’unité de la coalition gouvernementale ; en clair cela signifie qu’il conditionne son maintient en exercice à un soutien des autres partis vis à vis de son agenda politique.
Jim Reid, analyste de la Deutsche Bank, a déclaré via une note publiée ce matin :
« Les deux prochains jours seront importants en Europe avec les questions des flux de gaz, du futur de Draghi, du mécanisme anti-fragmentation, et de savoir si la BCE optera pour une hausse de 25 ou 50 points de base de ses taux d’intérêt demain. Le seul fait que nous envisageons une hausse de 50 points de base pourrait potentiellement avoir une incidence sur l’orientation future de la politique monétaire, qui pourrait être piétinée par la puissance de l’inflation ».
Pour rappel, Mario Draghi avait précédemment présenté sa démission au poste de président du conseil mais le président de la République italienne Sergio Mattarella a rejeté cette décision la semaine dernière en réaction à un refus du Mouvement 5 Étoiles de voter en faveur de plusieurs mesures de soutien.
Aujourd’hui vers les dernières heures de l’après-midi, Draghi cherchera à solliciter la confiance du Parlement, une intervention qui sera attentivement suivi par la BCE qui s’inquiète de l’instabilité politique du pays et des effets potentiels de cette dernière sur les marchés européens. Par ailleurs la Banque centrale européenne a également fait savoir qu’elle procédera bientôt à son premier resserrement monétaire depuis près de 11 ans.