Suite à l’injonction du gouvernement français qui désire voir le groupe faire davantage d’efforts pour aider les ménages confrontés à la crise du coût de la vie, TotalEnergies a déclaré qu’il offrirait une réduction de 0,12 € par litre sur le carburant du 1er juillet au 31 août.
Cette mesure a officiellement été confirmée par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, ce dernier ayant demandé à l’entreprise de faire « un effort supplémentaire » vis à vis des automobilistes en prévision de l’arrivée prochaine des départs en vacances. Cette remise de 0,12 € vient s’ajouter à une baisse de 18 centimes précédemment mise en place par le gouvernement du président Emmanuel Macron. Par ailleurs le ministre de l’Économie souhaite également attirer l’attention du Parlement sur une éventuelle poursuite de la mesure de réduction, avec un prolongement qui pourrait peut-être durer jusqu’au mois de décembre.
La crainte d’une pénurie d’approvisionnement sur le continent européen ?
Suivant la tendance globale des géants du gaz et pétrole en conséquence de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, TotalEnergies a rapporté une nette augmentation de ses revenus trimestriels grâce à la progression rapide du prix des matières premières. C’est pourquoi les décisionnaires politiques se sont penchés sur la question et ont décidé d’intervenir avec pour objectif taxer les excédents de trésorerie. Malgré cela, le prix de l’action TotalEnergies est en augmentation de 14 % en comparaison celui de l’année dernière.
Les décisions du gouvernement vis à vis de ces questions se justifient au regard du gonflement de l’inflation vient bouleverser le pouvoir d’achat des ménages français, de plus cette augmentation des prix touche particulièrement le secteur de l’énergie. En réponse à l’invasion de la guerre en Ukraine et de la réduction de l’approvisionnement en gaz de l’Europe par la Russie ; les directeurs généraux de TotalEnergies, mais également Engie et EDF, ont fait savoir aux entreprises et aux ménages français que ceux-ci devaient impérativement réduire leur consommation d’électricité.
Cet appel à la pondération intervient peu de temps après le passage au niveau d’alerte de l’Allemagne ainsi que du plan d’urgence de cette dernière, confrontée à un risque fort de pénurie de gaz sur long terme suite à la réduction des flux en provenance de Russie.
La peur d’une gigantesque pénurie de gaz cet hiver en Europe sont fondées sur un risque bien réel, celui d’un problème d’approvisionnement : en effet l’Union Européenne recevait jusqu’à l’année dernière l’équivalent de 40 % de son gaz via des pipelines russes. Et aujourd’hui suite au long mois de conflit, le vieux continent essaye de trouver rapidement des solution afin de résoudre ses problèmes de dépendance aux énergies en provenance de Russie.