La crise du coronavirus touche sévèrement l’économie française et aucun secteur d’activité ne semble réellement épargné. L’agriculture connait donc logiquement des difficultés causées par la Covid-19 ainsi que les mesures sanitaires qui y sont liées. Malgré les efforts de la part de l’État, de fortes pertes sont à déplorer. Heureusement, il reste des solutions pour tenter de minimiser l’impact.
Les facteurs de la perte financière sur l’agriculture
Pour soutenir le secteur agricole, l’État a mis en place différents dispositifs financiers visant à soutenir les agriculteurs :
- Une aide de 1500 € ;
- Un report de charges ;
- Une remise d’impôts ;
- Un délai de paiement.
Bien que ce coup de pouce soit le bienvenu, il s’avère en réalité limité face à l’étendue des dégâts.
Une main-d’œuvre réduite due aux mesures de confinement
Pendant plus de deux mois, la population française a connu un confinement généralisé et strict. La main-d’œuvre agricole est alors devenue indisponible. Pour pallier ce manque, le Ministère du Travail et Pôle Emploi ont créé une plateforme bénévole d’aide aux agriculteurs et à l’agroalimentaire. Pourtant, le bilan est mitigé puisque la grande majorité des candidatures postées n’étaient en réalité pas compatibles avec un exercice, du fait d’un manque d’expérience.
De plus, une grande partie des travailleurs saisonniers venant épauler les agriculteurs provient d’autres pays d’Europe. Le confinement, et donc la fermeture des frontières, a brisé cette dynamique vitale pour certains exploitants.
Des invendus et une destruction des excédents
Pour les agriculteurs, les pertes financières proviennent également de la baisse de la demande et des exportations. Les récoltes et les stocks de marchandises se retrouvent donc immobilisés et inutilisés. En France, on estime le surplus de production de pommes de terre à plus de 450 000 tonnes. Parmi cette quantité, 250 000 tonnes étaient initialement réservées à l’exportation. Le manque à gagner pour les agriculteurs est donc colossal.
Pour certains producteurs, les récoltes ne sont pas nécessairement vaines. En effet, plus de 500 000 hectolitres de vins de Gironde se retrouvent transformés en biocarburant. Même si cela représente une perte sèche nette, les récoltes ont finalement servi une cause. Malheureusement, toutes les productions n’ont pas eu cette chance et de nombreuses marchandises se sont retrouvées sans acheteurs et sans possibilité de réutilisation dans d’autres domaines.
Les solutions à disposition pour réduire l’impact financier
Pour tenter de minimiser l’impact financier de la crise de la Covid-19, les agriculteurs peuvent néanmoins compter sur différents moyens d’économiser et de limiter leurs frais.
L’expansion des petites annonces entre professionnels
La première solution réside dans l’utilisation de plus en plus généralisée de plateformes de petites annonces d’achat ou de location de matériel professionnel d’occasion. Ce principe auparavant utilisé par les particuliers permet une mise en relation d’agriculteurs grâce à des plateformes internet qui servent d’intermédiaire et de mise en avant des annonces. Le matériel est donc plus facilement accessible à un nombre accru d’exploitants.
Parmi ces plateformes spécialisées, on retrouve Agriaffaires avec différents types de machines en vente sur le site. Le succès de ce principe de vente existe grâce au caractère « gagnant-gagnant » de l’échange : vendeur et acheteur y trouvent leur compte, que ce soit dans le gain de liquidités ou la réalisation d’économies.
La démocratisation des CUMA (coopératives d’utilisation de matériel agricole)
Pour minimiser des coûts d’achat de matériel agricole, on peut se tourner vers les CUMA. Ces coopératives d’utilisation de matériel agricole sont de plus en plus plébiscitées par les professionnels qui se voient parfois contraints de réduire au maximum leurs dépenses.
Le principe de ces organismes est simple : ils permettent un achat groupé de matériel d’occasion. L’investissement pour les agriculteurs est donc grandement diminué. Pour ce faire, il leur suffit d’adhérer à la CUMA en versant une cotisation et de s’engager à utiliser correctement et avec précaution le matériel. L’amortissement est donc plus rapide et l’impact financier est possiblement réduit.
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