Anglo American et Lafarge ont conclu en février 2011 un accord de fusion portant sur leurs pôles Matériaux de construction au Royaume-Uni. Le protocole prévoit la création d’une co-entreprise, contrôlée à 50 % par le groupe français et à 50 % par la multinationale gérée par Cynthia Carroll.
Ce projet essuie toutefois les critiques des autorités de la Concurrence, estimant la fusion préjudiciable au marché britannique des matériaux de construction. D’importantes cessions d’actifs ont été exigées par la commission dans un communiqué publié hier. Les transactions devraient concerner plusieurs sites au Royaume-Uni, dont une carrière, des sites de production d’asphalte et une cimenterie.
Lafarge et Anglo American ont répondu favorablement à l’annonce et se disent prêts à se conformer à la directive de la Commission. D’après les prévisions des analystes, le cimentier français dirigé par Bruno Lafont et Anglo American devrait prochainement négocier avec les principaux acquéreurs du marché, dont Holcim et Breedon Aggregates.