Le verdict est tombé. La Cour de Justice de la République a rendu son jugement dans l’affaire Bernard Tapie-Crédit Lyonnais. Christine Lagarde, ancienne ministre de l’économie de Nicolas Sarkozy, a été reconnue coupable pour « négligence » dans la question de l’arbitrage qui avait permis, en 2008, à Bernard Tapie d’obtenir 400 millions d’euros. Une décision annulée par la Cour de Cassation en 2016.
Devant le juge, Christine Lagarde avait déclaré qu’à l’époque, elle s’était appuyée sur ses collaborateurs à Bercy pour autoriser cet arbitrage. Toutefois, elle n’a pas pu expliquer sa « négligence » de ne pas avoir tenté un recours lorsque la sentence est tombée en 2008. Une sentence qui est d’ailleurs trop lourde pour les contribuables.
La Cour de Justice a donc inculpé l’ancienne ministre, sans toutefois l’incarcérer. Une dispense de peine qui a joué apparemment en sa faveur grâce à l’appui du Fonds Monétaire International (FMI). En effet, le Conseil d’Administration du FMI a, dans un communiqué de presse relayé lundi soir, réaffirmé « sa pleine confiance dans la capacité de la directrice générale de continuer d’assumer ses fonctions efficacement ». Le même communiqué rapporte que cette institution de Bretton Woods est prête « à continuer à travailler (avec Christine Lagarde) pour s’attaquer aux difficiles défis auxquels l’économie mondiale fait face ».
Christine Lagarde, nommée le 05 juillet 2011 comme directrice générale du FMI et qui n’était pas présente à l’énoncé du jugement, a aussi reçu le soutien des Etats-Unis. Dans un autre communiqué de presse, les premiers actionnaires du Fonds Monétaire International, ont aussi affirmé leur « pleine confiance » dans Christine Lagarde à mener à bien ses fonctions dans « un moment crucial pour l’économie mondiale ».
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