Voici une transcription de cette vidéo.
Les clubs de football peuvent-ils faire faillite ? Pour le savoir, commençons par regarder :
De quoi sont composées les recettes des clubs de football européens
- 10% sont constitués par la billetterie
- 30% correspondent au sponsoring et au marketing : certaines marques sont prêtes à payer cher pour être associées à un club. Par exemple, Groupama a versé entre 5 et 7 millions d’euros à l’OL pour que le stade de Lyon soit renommé pour 3 ans « Groupama Stadium ».
- 60% correspondent aux droits de retransmission des matchs à la télévision : ceux-ci ont considérablement augmenté : il y a 30 ans, les droits de diffusion en France des matchs de ligue 1 s’élevaient à 800 000€. Depuis 2016 et jusqu’en 2020, Canal + et beIN Sports paient ce droit au total 748 millions d’euros par an. La Ligue de Football Professionnel reverse les droits perçus aux clubs : 50% de la somme est répartie entre eux de manière égalitaire ; les 50% restants sont redistribués en fonction de leurs performances sportives et de leur notoriété.
Pourquoi ces recettes ont-elles autant augmenté ?
D’abord, parce que les clubs sont obligés d’accroître leurs recettes pour pouvoir continuer à acheter des joueurs notamment. En effet, depuis 2012, l’UEFA interdit aux clubs de dépenser plus que ce qu’ils ont gagné lors de la saison écoulée : c’est la règle du fair-play financier.
Ensuite, du fait de l’attractivité et de la mondialisation croissantes du football : les Chinois, comme les Indiens, en sont de plus en plus friands ; la finale de la Coupe du Monde en Corée en 2002 a par exemple réuni 1,1 milliard de téléspectateurs.
Enfin, cette attractivité suscite l’intérêt d’investisseurs étrangers qui gonflent artificiellement les recettes pour pouvoir dépenser sans compter. En effet, en achetant des grands clubs, ils ne cherchent pas forcément à gagner de l’argent mais plutôt à valoriser l’image de leurs nations et peser dans les relations internationales : on parle de soft power. Le PSG a ainsi été racheté par l’émir du Qatar et le Milan AC par des investisseurs Chinois par exemple.
Une trop grande dépendance des clubc de foot aux droits tété ?
Cependant, même si les recettes augmentent, la très grande dépendance des clubs aux droits télé rend ce modèle économique fragile du fait notamment de la très grande dépendance des clubs aux droits télé. En effet, les chaînes de télévision pourraient se retrouver en difficultés financières car elles imposent des tarifs pouvant décourager les téléspectateurs. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à s’en détourner et à privilégier le streaming ou les retransmissions dans les bars.
Privés de la majeure partie de leurs recettes, les clubs seraient donc incapables de faire face à leurs dépenses.
De plus, les riches investisseurs peuvent également décider d’abandonner les clubs comme cela est arrivé au club de Malaga qui s’est effondré lorsque les Qataris l’ont délaissé.