Du nouveau dans l’affaire opposant Uber aux VTC (voitures de transport avec chauffeur). En effet, l’entreprise américaine fondée par Travis Kalanick a annoncé qu’elle va créer un fonds de soutien de l’ordre de 2 millions d’euros pour venir en aide aux chauffeurs en difficultés.
Selon un communiqué de la plateforme, les modalités relatives à ce fonds seront fixées dans les semaines à venir. Uber a affirmé que, dans un premier temps, elle interrogera les chauffeurs qui utilisent son application mobile sur tous les éléments touchant leur rentabilité : chiffre d’affaires, coûts, revenus…
Toujours dans le but de résoudre le conflit qui l’oppose aux chauffeurs, Uber a affirmé dans son communiqué de presse qu’elle participera à d’autres tables rondes avec l’ensemble des parties concernées, y compris les pouvoirs publics. Or, ces tables rondes, comme le souligne le même document, « ne pourront avoir lieu qu’en cas de fin totale et durable de tous les blocages et de toutes les violences, ainsi qu’avec la participation active de toutes les plateformes à ces réunions ».
Uber ne propose pas de baisse de commission
Malgré la création de ce fonds de soutien, Uber semble ne pas céder aux différentes revendications. Elle a refusé en effet de mettre un terme à sa récente hausse des prix, passée de 20% à 25%. Une décision qui a été condamnée par les chauffeurs et le gouvernement français qui lui a demandé de geler sa commission.
Cette hausse des courses en UberX devait aller de pair avec une augmentation des tarifs pour les chauffeurs et améliorer leur rentabilité d’à peu près 5%. Insuffisant selon les chauffeurs. Pourquoi ? Parce que cette hausse n’a pas compensé la baisse tarifaire de 20% décidée en octobre 2015 par Uber.
Pour débloquer cette situation, le gouvernement n’est pas resté les bras croisés. Il a nommé un nouveau médiateur en la personne de Jacques Rapoport, inspecteur général des finances et ancien prédisent de la SNCF Réseau. Sa mission concernera « quatre thématiques : la tarification, les conditions de déconnexion des plateformes pour les chauffeurs, la protection sociale et les charges. Ces négociations devront se conclure d’ici le 31 janvier 2017 ».
D’ici là, les organisations VTC ont appelé les chauffeurs à se mobiliser vendredi prochain autour des aéroports d’Orly et Roissy pour défendre leurs droits.