Boursier.com : Pouvez-vous nous commenter les publications qui ont eu lieu sur le premier semestre ?
B.J. : Nous arrivons à une période où une grande majorité des sociétés cotées ont publié leurs chiffres d’affaires semestriels ainsi que leurs résultats. L’évolution des ventes est souvent apparue en forte baisse par rapport à la même période de l’année écoulée. En revanche, les résultats semestriels, bien qu’en baisse, sont ressortis de meilleure facture que les attentes. En effet, grand nombre de sociétés ont mis en place des plans d’économies entrainant un différentiel entre la baisse du chiffre d’affaires et la baisse des résultats.
Boursier.com : Que pensez-vous des financières ?
B.J. : La plupart des valeurs financières ont publié des résultats en nette amélioration. Ce secteur étant la colonne vertébrale de notre économie, les investisseurs sont redevenus confiants sur les marchés.
Boursier.com : Existe-t-il encore un potentiel haussier sur les marchés ?
B.J : En termes de fondamentaux, un partie du rallye a été joué…Sachant que les bourses ont entre 3 et 9 mois d’avance sur l’économie réelle, il est possible que ce mouvement haussier se poursuive à condition qu’il n’y ait pas de mauvaises publications macroéconomiques ou sectorielles.
Boursier.com : Tablez-vous sur une prochaine reprise de l’économie ?
B.J. : Il semble assez difficile de déterminer le moment où nous atteindrons un point bas…Même les meilleurs économistes ont du mal à l’anticiper…
Boursier.com : Pour un investissement à moyen terme, vers quelles valeurs peut on se tourner ?
B.J. : Pour une prise de décision concernant un placement, l’investisseur doit juger de son degré de risque vis-à-vis de son patrimoine. Il convient de se tourner vers les secteurs que l’on connait le mieux. En outre, il faut surveiller les sociétés qui ont une récurrence des résultats. A partir de ce constat, nous pensons que l’on peut commencer à investir avec une préférence accordées aux valeurs dites de rendement…
Boursier.com : Le fonds FOX a acheté récemment des valeurs comme Faurecia, Alten ou Danone. Pouvez-vous nous en expliquer la raison ?
B.J. : L’activité de Faurecia a beaucoup souffert de la crise. Grâce aux primes à la casse, l’industrie automobile redémarre mais cette reprise semble un peu artificielle. Concernant Danone, nous avons renforcé notre position sur la valeur au regard de la confiance que nous avons dans le management. Enfin, le conseil en innovation devrait profiter de la reprise des investissements dans l’aéronautique et l’automobile. C’est pourquoi nous avons pris une position sur Alten qui bénéficie également des qualités intrinsèques de son management.