Boursier.com : Vous affichez un chiffre d’affaires annuel en hausse de 6,3% par rapport à l’année dernière, à 48,8 ME. La fin d’année semble avoir été meilleure que le 1er semestre ?
D.B. : La deuxième partie de l’année a été un peu plus intéressante effectivement. En partie, nos ventes ont été tirées par la grippe A, sur notre division Hygiène/Sécurité, avec les produits comme les masques jetables, les gels hydroalcooliques et tout les consommables qu’on trouve dans les toilettes : les savons, les essuis mains… Avec les mesures d’hygiène, ce type de produits a connu un vrai essor.
Boursier.com : Vous êtes donc l’un des gagnants de cet épisode de la grippe A ?
D.B. : Oui, en quelque sorte, car au final, cette activité, cela nous a permis de gagner 2 à 2,5 points de croissance cette année, ce qui n’est pas négligeable.
Boursier.com : Vous avez traversé la crise sans encombre ?
D.B. : Oui, on peut dire ça. Nous avons développé pas mal de choses cette année pour nous permettre de progresser. Il n’y a pas que la grippe A : nous avons également ouvert des nouveaux pays comme l’Allemagne, l’Espagne et la Belgique. Nous avons également fortement développé notre réseau grand public de magasins sur la division énergie autonome. On arrive, en fin d’année, à 31 magasins contre un peu moins de 20 l’année dernière. Nous ne sommes pas restés sans rien faire pour obtenir ces résultats.
Boursier.com : Quelle est l’évolution du chiffre d’affaires par pôles ?
D.B. : La division Sécurité/Hygiène a fait +15% l’année dernière en termes d’activité, et la division Energie a progressé de 3%. C’est donc le pôle Hygiène qui a tiré notre activité, mais ce n’est pas vrai toutes les années. Sur les 15% de croissance de la partie hygiène, nous pouvons dire que 8% étaient effectivement liés à la grippe A.
Boursier.com : A quoi faut-il s’attendre en ce qui concerne les résultats ?
D.B. : Chez nous, traditionnellement, le deuxième semestre est plus fort et pourvoyeur de résultats, donc nous devrions être mieux que le premier semestre, et plus en ligne avec les années précédentes.
Boursier.com : Y aura t-il un effet de base favorable en votre faveur pour le nouvel exercice ?
D.B. : Il est difficile de dire comment va se passer le premier semestre et s’il y aura effet de base favorable par rapport au S1 2009.
Boursier.com : La crise s’est-elle fait ressentir sur le pôle Energie ?
D.B. : Non, pas spécialement. Nous sommes sur un marché, au niveau de l’énergie, qui est plus petit, puisque nous sommes essentiellement concentrés sur la vente de produits d’énergie aux professionnelles. C’est un petit marché en France et aujourd’hui, nous sommes leaders donc c’est plus difficile pour nous de gagner de nouvelles parts de marché.
Boursier.com : C’est un marché qui n’a pas été pénalisé par la crise ?
D.B. : Non, assez peu, car de toute façon, tout ce qui est énergie embarquée, appareils portables, portatifs, il y en a de plus en plus donc c’est de toute façon un marché qui reste dynamique et puis nous sommes positionnés sur un secteur d’activité où les clients ne peuvent pas ne pas se permettre de remplacer les batteries, car elles ont un caractère soit de sauvegarde de donnée, soit de sécurité importante. Par exemple, dans les hôpitaux et cliniques, tous les appareils électriques fonctionnent avec des batteries. Il faut les remplacer régulièrement, et crise ou pas, on ne peut pas se permettre de dire « on ne les remplace pas »… Globalement, le marché n’est pas extrêmement touché par contre, c’est un marché plus petit sur lequel il est plus difficile de progresser. Aujourd’hui, nous allons aller chercher les relais de croissance là où ils se trouvent. Nous sommes déjà allés les chercher en Angleterre et nous nous développons en Allemagne et en Espagne de façon organique.
Boursier.com : Sans acquisition?
D.B. : Nous sommes en discussion sur pas mal de dossiers français et étrangers, mais pour l’instant, aucun n’a abouti.
Boursier.com : Votre trésorerie vous permettrait-elle des acquisitions ?
D.B. : Oui, tout à fait, notre endettement va encore se réduire pour tomber en-dessous de 50%. Nous avons derrière nous un pool bancaire qui est prêt à nous suivre. Nous sommes en ordre de marche pour des acquisitions.
Boursier.com : Un mot sur le dividende ?
D.B. : Notre objectif est de continuer à distribuer des dividendes à nos actionnaires. Pour ce qui est du prochain, nous espérons qu’il soit au moins égal, voire supérieur à celui de l’année dernière.