Boursier.com : Pouvez-vous faire un point sur l’évolution commerciale de Boursorama banque ?
H.B. : Le premier semestre 2010 a été marqué par une importante évolution des ouvertures de comptes en Europe (+ 69.000). Nous avons noté une excellente performance des comptes à vue (+ 30.000, soit l’équivalent de l’année 2009). Le phénomène de banque en ligne « low-cost » se généralise puisque 1,5% de Français en sont clients et nous pensons que les 15% seront atteints d’ici une dizaine d’années.
Boursier.com : Comment expliquez-vous la baisse des résultats ?
H.B. : Nous avons multiplié les investissements marketing par 2,4 soit une somme de 10 Millions d’Euros. Avec une hausse du chiffre d’affaires, nous avons baissé le résultat brut d’exploitation de 5 millions. Il s’agit donc d’une baisse de résultats volontariste qui a pour corollaire la très forte croissance du fonds de commerce.
Boursier.com : Cette situation va-t-elle perdurer pour les exercices à venir ?
H.B. : Oui, ce sera le cas pour 2010 puisqu’en France nous avons doublé les investissements marketing, de 12 à 24 Millions d’Euros sur l’année. Ils ont également été augmentés en Allemagne et en Espagne. En revanche, sur l’année 2011, les investissements marketing seront stables. Ainsi, la rentabilité devrait s’inscrire à nouveau en hausse dès l’année prochaine.
Boursier.com : Pourriez-vous couvrir de nouveaux pays en Europe ?
H.B. : Pas pour le moment compte tenu des croissances des fonds de commerce que nous possédons déjà en France, en Espagne, en Allemagne et au Royaume-Uni. Nous nous concentrons donc sur ces pays où nous avons déjà des parts de marché significatives. Par ailleurs nous développons le concept de banque » low-cost « , notamment en Espagne et en France.
Boursier.com : Qui sont vos principaux concurrents sur la marché de la banque en ligne au sein de l’Hexagone ?
H.B. : Nous n’avons pas de concurrents directs. La concurrence se joue sur certains secteurs. Par exemple, nous n’avons qu’un seul concurrent sur le crédit immobilier mais il est peu présent sur les autres activités (compte à vue, épargne, assurance à 0%…). Concernant l’épargne en ligne, beaucoup de concurrents sont présents mais ils ne proposent pas de services de banque au quotidien. Les clients qui viennent chez nous sont davantage des anciens adeptes des banques traditionnelles que de ces banques en ligne.
Boursier.com : Dans une telle configuration, le fait d’appartenir au groupe Société Générale est-il un frein ou un accélérateur ?
H.B. : C’est un vrai accélérateur puisque cela rassure les clients. Par ailleurs, seulement 10% de nos clients viennent de la société générale. La banque rouge et noire est donc ravie de voir que nous lui amenons 90% de nouveaux clients…