Jacques Lacroix, la Société Centrale des Bois et Scieries de la Manche (SCBSM) est peu connue des investisseurs. Or, vous vous adressez à eux, en lançant un emprunt obligataire de 20 ME, à 8% sur six ans. Que souhaitez-vous financer ?
Jacques Lacroix : L’objectif est multiple : tout d’abord rallonger la maturité de notre dette, investir environ 5 ME dans la valorisation de nos actifs. Nous voulons aussi acquérir du foncier à proximité des actifs déjà ciblés et enfin, poursuivre les acquisitions.
Comment se répartit à ce jour votre portefeuille d’actifs ?
J.L. : Les actifs commerciaux représentent environ 2/3 de notre portefeuille et les bureaux le dernier tiers. Nous détenons encore quelques actifs de logement, mais ils représentent moins de 2% du portefeuille et ont vocation à être cédés. En termes géographiques, les actifs sont assez bien répartis entre l’Ile-de-France et la Province.
Quelle stratégie de développement suivez-vous ?
J.L. : SCBSM est avant tout une foncière de développement. Notre savoir-faire consiste à reprendre des actifs vieillissants qui nécessitent une remise à flots et un repositionnement stratégique. La démarche est beaucoup plus créatrice de valeur que celle consistant à racheter des actifs mis en location, affichant un rendement plus ou moins important.
Quel est le niveau de votre endettement ?
J.L. : Notre endettement est de 185 ME, avec un amortissement annuel mécanique de 6 ME. Nous avons des échéances en 2011 et 2012 qui correspondent à des opérations réalisées ces dernières années, mais l’échéance significative est en 2015 : 70 ME qui correspondent au financement de l’opération de 2006 qui nous a fait doubler de taille, avec la reprise d’un portefeuille d’une valeur de 145 ME.
Jacques Lacroix, comment expliquez-vous la décote de plus de 40% sur le titre par rapport à votre ANR ?
Jacques Lacroix : Je pense que le Marché n’identifie pas SCBSM comme une foncière de commerces et de développement. Une partie de cette mauvaise perception nous incombe : nous avons peu communiqué par le passé et le Marché nous considère et nous valorise comme une foncière de petite taille. Or, une telle décote n’est pas pratiquée pour les foncières de commerces et encore moins pour les foncières de développement, ce qu’est SCBSM !