Boursier.com : Alpha Mos a retrouvé l’équilibre lors du deuxième semestre de l’exercice passé. Etes-vous confiants désormais sur votre capacité à atteindre cet équilibre sur l’ensemble du prochain exercice ?
J-C.M. : C’est ce que nous visons. Deux éléments nous font penser que nous y parviendrons : d’une part la hausse importante de notre chiffre d’affaires. Il a encore progressé de 43% au premier trimestre, accompagné d’une augmentation de 37% de notre carnet de commande. Deux chiffres historiques. Deuxième élément qui va dans le sens de l’équilibre : l’amélioration de nos marges lors du deuxième semestre de l’exercice passé. La marge brute est passée de 65 à 69%, ce qui est particulièrement significatif.
Boursier.com : Vous visez donc mieux que l’équilibre ?
J-C.M. : Nous ne sommes qu’au premier quart de l’exercice, nous avons une très bonne visibilité pour le deuxième trimestre, mais nous serons beaucoup plus sereins pour annoncer des éléments de prévision de rentabilité à l’issue du premier semestre.
Boursier.com : Le niveau du carnet de commande permet-il d’envisager le maintien d’une croissance à un niveau similaire à celui enregistré au premier trimestre ?
J-C.M. : Lors des trois derniers exercices, Alpha Mos a enregistré, en moyenne, une croissance de 26% par an. C’est ce que nous visons pour l’exercice en cours.
Boursier.com : Quels sont les grands défis de la société lors de ce nouvel exercice ?
J-C.M. : Deux thèmes majeurs : celui de l’agroalimentaire pour lequel nous développons une ligne de produits visant à améliorer la qualité et la sécurité alimentaire, ainsi que la traçabilité. Nos clients sont de grands noms de l’agroalimentaire. Tout cela soutenu aussi, comme nous l’avions indiqué l’été dernier, par la FDA qui a acheté un grand nombre de nez électroniques suite à la marée noire du golfe du Mexique pour contrôler les produits de la mer et mesurer leur possible contamination.
Boursier.com : Quid du pôle » Environnement » ?
J-C.M. : Nos ventes y ont progressé fortement. Beaucoup de pays, développés comme émergents, souhaitent s’équiper de nos nez électroniques pour suivre en temps réel les mauvaises odeurs issues des bassins de décantations, des centres d’enfouissement de déchets ou de centres d’équarrissage.
Boursier.com : A ce jour, la demande est donc forte sur ces deux marchés ?
J-C.M. : Absolument. La sécurité et qualité alimentaire sont exigées par les consommateurs. Face à de gros volumes et à une démultiplication de nourritures préparées, les industriels sont demandeurs de nos offres. Et dans l’environnement, le sentiment d’insécurité est croissant dans tous les pays. La qualité de l’air que nous respirons est le premier indicateur de qualité de vie. Les décideurs, publics ou privés, sont de plus en plus conscients de la nécessité d’assurer un air sain.
Boursier.com : Vous avez récemment indiqué être à la recherche d’investisseurs. Souhaitez-vous réaliser une augmentation de capital ?
J-C.M. : Nous sommes toujours à l’écoute de possibles investissements dans notre société. Nous avons la possibilité d’accélérer notre croissance, notamment dans le domaine de l’environnement, par acquisition. Nous envisageons la possibilité d’autres opérations et pour cela, nous aurions besoin de capitaux complémentaires.
Boursier.com : De quel montant avez-vous besoin ?
J-C.M. : Nous réfléchissons à une augmentation de capital de plusieurs millions d’euros.
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