Le taux de marge opérationnelle ressort finalement à 2% sur l’ensemble de l’exercice, contre une prévision de 2,5% annoncée au mois de juillet dernier. Quels éléments nouveaux ont pesé ?
Jean de la Villardière : Nous espérions atteindre un résultat opérationnel de 8,5 ME et nous terminons finalement à 6,7 ME, notamment en raison d’une conjoncture toujours dégradée sur le secteur au quatrième trimestre. Notons, en outre, que d’autres charges opérationnelles ont été supportées pour un montant de 2,3 ME.
Ceci dit, nous lançons une revue complète de nos process dont les effets seront progressivement visibles à partir de cette année.
Jean de la Villardière, l’un de vos défis pour le nouvel exercice sera de renouer avec la croissance. Comment comptez-vous vous y prendre ?
J.d.V. : Renouer avec la croissance sera un vrai défi pour Anovo, mais nous disposons désormais d’une véritable dynamique commerciale, ce qui n’était pas le cas auparavant. Nous avons notamment décidé de tripler notre force commerciale, pour assurer le développement de nos nouvelles offres.
Quel est le potentiel pour votre offre régénération ?
J.d.V. : C’est un axe majeur pour Anovo, car la régénération nous fait changer de positionnement par rapport à nos clients, constructeurs et opérateurs. Etre capables d’offrir des produits moins chers via le déstockage et le recyclage et de redistribuer du pouvoir d’achat aux clients des constructeurs et opérateurs nous positionne de manière idéale pour devenir des partenaires de long terme et ne pas être réduits à ce rôle de simple réparateur.
Anovo a l’ambition d’être un acteur plus global. Nous collectons déjà près de 1 Million de téléphones portables et disposons d’un vrai boulevard devant nous, ce qui explique notre prévision de croissance de 10% sur le chiffre d’affaires de l’ensemble du Groupe pour le nouvel exercice.
A quel niveau souhaitez-vous porter le chiffre d’affaires ” régénération ” ?
J.d.V. : J’ai dirigé dans le passé une société appelée ITSS, dont 95% du chiffre d’affaires provenait du trading, de la régénération et du déstockage auprès de constructeurs. Anovo est presque dans la situation inverse.
Mon ambition est de rééquilibrer le chiffre d’affaires d’Anovo, avec un pôle régénération du même niveau que celui du coeur de métier. Je précise qu’il ne s’agit pas de chiffre d’affaires cannibalisant celui généré par notre coeur de métier, mais bien d’un chiffre d’affaires additionnel !
A quoi faut-il s’attendre pour ce qui est de la rentabilité du prochain exercice ?
J.d.V. : Nous avons décidé de ne pas communiquer de prévision de rentabilité. Nous faisons toutefois preuve d’optimisme en annonçant une progression de 10% du chiffre d’affaires après un exercice où l’activité est en repli de 6%.
Vous avez pris les commandes de la société il y a un peu plus de trois mois. Quelle est votre priorité ? Impulser une nouvelle dynamique ?
J.d.V. : Mon rôle consiste à ne jamais oublier qu’une société comme Anovo n’est pas qu’un simple outil industriel. Nous devons sans cesse nous mettre à la place de nos clients et deviner ce dont ils rêvent sans oser nous le demander !
Nous devons rester la société qui répare toujours mieux que beaucoup d’autres, mais aussi devenir la société capable de donner des conseils et d’être proactifs auprès des clients pour leur permettre de vendre plus et mieux.
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