Boursier.com : Vous affichez une croissance, en chiffres publiés, de près de 15%, est-ce satisfaisant alors que vous aviez expliqué attendre en 2008 une ” croissance forte sur l’année ” ?
O.D. : Nous sommes satisfaits de la progression de notre chiffre d’affaires au deuxième semestre, même si elle est inférieure à ce que nous attendions initialement. Mais nous avions prévenu le marché que nous aurions du mal à rattraper, au deuxième semestre, le retard de croissance enregistré au premier. 2008 reste malgré tout une année de belle croissance, avec un bon deuxième semestre qui a matérialisé un retour sur investissement intéressant.
Boursier.com : Etes-vous très exposés à la crise financière, vous qui intervenez auprès d’acteurs de la Finance ?
O.D. : Nos clients sont très clairement touchés et même extrêmement touchés par la crise. Nous le sommes moins qu’eux. Nous adressons des marchés qui sont parmi les moins violement atteints, comme la ” Gestion des risques ” ou le ” Private Equity “. positifs.
Boursier.com : Ne craignez vous pas que certains budgets vous concernant soient toutefois coupés ?
O.D. : eFront est une entreprise jeune, à la recherche de parts de marchés. Les signaux que nous percevons ne sont pas alarmants jusqu’à présent. J’ajoute que nous sommes très attentifs à ce que nous disent nos interlocuteurs sur nos marchés, pour éviter de nous faire surprendre. Nous avons mis en place un système de surveillance des retours commerciaux, et nous surveillons aussi notre niveau de coûts de très près.
Boursier.com : Votre horizon de forte croissance n’est-il pas désormais un peu obscurci ?
O.D. : Si nos marchés stagnent ou se rétractent un peu actuellement, eFront est en mesure de poursuivre son expansion et de gagner des parts de marché. Notamment grâce à sa stratégie de développement à l’international. Pour preuve, notre activité réalisée hors de France est désormais majoritaire : 53% en 2008, contre 45% en 2007.
Boursier.com : A quoi s’attendre pour la prochaine publication de vos résultats annuels, notamment après la perte de 1,50 ME au premier semestre ?
O.D. : Les efforts d’investissement consentis en 2008 pèseront sur le résultat net annuel qui restera négatif, y compris sur le seul deuxième semestre. Sur ces six derniers mois de 2008, la perte nette devrait cependant être inférieure à celle enregistrée au premier semestre.
Boursier.com : Vos objectifs 2010 sont-il maintenus, à savoir un chiffre d’affaires de 30 ME et une marge opérationnelle de 15% ?
O.D. : Ce sont des objectifs qui sont toujours les nôtres, tant au niveau du chiffre d’affaires que de la rentabilité. En revanche, la crise va nous contraindre à reporter la date de ces objectifs. 2010 nous parait désormais un peu prématuré. Si la croissance était l’ambition majeure en 2008, cela ne peut plus être l’unique objectif de la société dans le contexte difficile actuel.
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