Boursier.com : Vous venez de publier les résultats 2008 de Cegid. Pouvez-vous les commenter ?
P.B. : Nous avons réalisé un exercice de très bonne facture. Dans le contexte économique actuel, réussir à tenir un niveau de résultat net pratiquement équivalent à celui de l’année dernière, couplé à une progression de l’excédent brut d’exploitation, est une performance tout à fait satisfaisante.
Boursier.com : Vous avez décidé de maintenir le dividende à 1 Euro, faisant ressortir un rendement très élevé de plus de 12%…
P.B. : Le maintien du dividende dans ce mouvement général de baisse crée en effet une situation de rendement élevé… Nous avons beaucoup d’actionnaires présents depuis très longtemps à notre tour de table et ils nous sont fidèles notamment en raison du rendement proposé. Environ 10.000 personnes physiques détiennent 20% du capital. En outre, des fonds sont investis de longue date et attendent, eux aussi, une logique de dividende. C’est un signe positif pour nos actionnaires…
Boursier.com : Quels sont les facteurs d’amélioration de votre marge dans le contexte actuel de ralentissement économique ?
P.B. : D’abord, l’industrie du logiciel devrait mieux résister que d’autres secteurs d’activité car le logiciel est un moyen d’améliorer sa productivité. Par exemple, une société de services va avoir besoin de mieux gérer ses effectifs en temps de crise. Ensuite, notre activité a un assez haut niveau de chiffre d’affaires récurrent… Ainsi, nous débutons l’année avec 45 à 50% de notre chiffre d’affaires déjà assuré par les contrats récurrents.
Boursier.com : Quels sont les moyens spécifiques mis en place pour traverser cet exercice incertain ?
P.B. : Nous misons sur trois axes pour résister à ce contexte moins favorable. Une gestion encore plus rigoureuse des coûts : Cegid n’a pas fait de plan de licenciement préventif. Deuxième élément : nous déployons beaucoup de marketing sur les endroits où il nous semble que les entreprises vont investir, comme la gestion comptable et financière. Enfin, nous poursuivons l’étude de dossiers de croissance externe, car c’est une nécessité dans notre métier…
Boursier.com : En avez-vous les moyens ?
P.B. : Oui ! Nous avons signé avant crise une ligne de crédit de 200 Millions d’Euros qui échoit en 2013. Nous avons créé, il y a un an et demi, un comité de croissance externe qui se réunit tous les mois. Nous sommes, en quasi-permanence, en discussion et en réflexion avec un certains nombres d’acteurs.
Boursier.com : Quels sont vos objectifs à moyen terme ?
P.B. : A très moyen terme, si le contexte économique redevient correct, Cegid devait avoir la capacité d’atteindre une rentabilité opérationnelle de 15%. Pour 2009, le groupe a la capacité de délivrer des résultats satisfaisants.
Questions & Réponses (0)