Boursier.com : Quels sont les évènements marquants de l’exercice 2009-2010 ?
P.P. : En termes de croissance des profits et d’investissements marketing, nous avons retrouvé les niveaux d’avant crise. Par ailleurs nous sommes parvenus à alléger la dette de l’entreprise.
Boursier.com : Ressentez-vous toujours les effets de la crise dans les grands pays industrialisés ?
P.P. : Si les économies occidentales étaient en récession à l’été 2009, elles sont aujourd’hui en légère reprise.
Boursier.com : Percevez-vous des signes de ralentissement en Chine ?
P.P. : Non aucun ! C’est un marché extrêmement porteur où nous sommes leader et où nous renforçons nos positions.
Boursier.com : La rentabilité est-elle au rendez-vous au sein de ces pays émergents ?
P.P. : Ils représentent un tiers de notre activité et un tiers de nos profits.
Boursier.com : Quels sont vos objectifs en matière d’endettement, qui représente une charge encore importante pour le groupe ?
P.P. : Il y a deux ans, après l’acquisition d’Absolute nous avions un ratio dette nette/ EBITDA de 6. Nous sommes à 4,9 au 30 juin 2010. Nous souhaitons poursuivre sur cette voie.
Boursier.com : Envisagez-vous d’importantes cessions d’actifs dans les mois et années à venir ?
P.P. : Nous considérons que nous avons achevé notre programme de cessions d’actifs. Nous avons cédé d’importantes marques pour un montant de 850 millions d’euros. Si nous procédons à de nouvelles cessions, il s’agira de marques secondaires, et elles se feront dans une optique de rationalisation de notre portefeuille.
Boursier.com : Votre objectif est-il de devenir numéro un mondial des spiritueux ?
P.P. : Nous avons pour ambition de nous comporter comme un leader de notre industrie, en étant à la pointe du marketing et de nos activités commerciales
Boursier.com : Sur le marché du champagne, vous restez loin derrière le numéro un mondial, LVMH . Envisagez-vous un renforcement de ce secteur ?
P.P. : Absolument pas. Il est nécessaire d’avoir un champagne pour avoir une porte d’entrée dans les grands bars. Nous avons déjà deux belles marques de champagne que sont ‘Mumm’ et ‘Perriet Jouet’, ce qui nous semble suffisant.
Boursier.com : Le ‘low-cost’ pourrait-il toucher le monde des spiritueux ?
P.P. : Non. Les marques “premium” représentent 69% de chiffre d’affaires contre 68% l’année dernière, car ce sont des produits associés à des moments de convivialité et à une image de marque.
Boursier.com : Les pays européens luttent de plus en plus contre l’alcoolisme. Cela affecte-t-il votre croissance ?
P.P. : Nous prônons une consommation modérée. Par ailleurs, nous vendons des produits ” premium ” chers, qui ne sont pas choisis pour les consommations excessives.
Boursier.com : Que vous apporte la participation de Bruxelles Lambert ?
P.P. : Notre groupe à une tradition d’actionnariat familial. Il s’agit d’une présence amicale. Nous sommes ravis d’avoir une participation de 10 % de la part de ce groupe.
Boursier.com : Quelle est votre politique en matière de rémunération des actionnaires ?
P.P. : Nous distribuons un tiers de notre résultat net courant. Nous avons fait une exception sur l’exercice 2008-2009 où le dividende avait été réduit à 0,50 euros (15% du résultat). Nous proposerons un dividende de 1,34 euro à la prochaine Assemblée Générale.
Questions & Réponses (0)