Conjoncture. Les temps sont durs pour les distributeurs ! Les ménages surveillent de près leurs dépenses, le ‘hard discount’ continue de grignoter des parts de marché, tandis que la guerre des tarifs entre les magasins fait toujours rage… Les produits sous marque propre sont également privilégiés avec un écart de prix en leur faveur de l’ordre de 30% sur les grandes marques. Le chemin est donc plus que jamais semé d’embuches pour les acteurs du secteur… Dans ce contexte, Guyenne et Gascogne affiche une situation un peu particulière. La société détient en propre 6 hypermarchés sous l’enseigne Carrefour et 27 supermarchés Champion dans le sud ouest de l’hexagone.
Espagne. A parité avec Carrefour, elle possède également 13 hypers via la Sogara. Elle détient enfin 8,2% de la filiale espagnole du géant de la distribution… Les liens avec Carrefour sont donc très étroits et la rumeur d’un rachat par le numéro un européen du secteur reviennent régulièrement sur le devant de la scène boursière. Ce ne semble pourtant pas être la priorité du moment pour le nouvel état major de Carrefour qui doit surtout relancer la dynamique des ventes tout en améliorant ses marges. En attendant, Guyenne Gascogne a délivré des comptes 2008 sans grande surprise. La rentabilité des magasins détenus en propre continue d’être assez faible avec une marge opérationnelle d’à peine 0,6%.
Contexte. L’entreprise n’est pas présente sur le créneau du ‘hard discount’, ce qui la prive d’un beau relais de croissance… L’intérêt fondamental du dossier est donc assez mince. En réalité, ce qui ‘drive’ le cours de la société c’est bel et bien son aspect spéculatif. Des fonds sont d’ailleurs présents au tour de table, en embuscade. Le calendrier d’un éventuel rapprochement semble tout de même repoussé du fait de la difficulté du contexte économique. On pourra tout de même conserver la ligne en fond de portefeuille pour le cas où la situation se décanterait plus tôt que prévu.
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