A cette question, certains pourraient être tentés de répondre qu’il est opportun d’investir le plus tôt possible. Que ce soit pour l’achat de sa résidence principale ou bien pour faire de l’investissement locatif. D’autres dispositifs comme les SCPI et toutes les formes d’investissement dans la pierre papier peuvent aussi être inclus dans cette réflexion.
Disons le d’emblée, il n’existe pas d’âge idéal pour investir. Cependant, dans le cadre général, nous n’investissons pas pour les mêmes raisons à 25 ou à 55 ans. En effet, l’investissement immobilier peut résoudre des problématiques qui seront différentes selon l’âge des investisseurs.
Investissement immobilier : répondre à des problématiques différentes selon l’âge
Nous n’investissons pas de la même manière ni pour les mêmes raisons à 25 ou à 60 ans. En ce sens, nous pourrions être tentés de dire qu’il n’existe pas d’âge idéal pour investir dans l’immobilier. En effet, l’investissement se fait selon des objectifs différents.
Un investisseur de 25 ans cherchera dans la majorité des cas à poser la première pierre de son patrimoine immobilier. Soit en achetant sa résidence principale, soit en amorçant sa stratégie d’investissement (locatif et / ou pierre papier). Ces profils peuvent néanmoins se heurter à la difficulté d’emprunter : revenus encore faibles à l’entrée dans la vie active, plus grande difficulté à convaincre la banque étant donné le manque d’expérience… C’est d’autant plus vrai lorsque l’emprunteur cherche à investir dans le locatif avant de devenir propriétaire de sa résidence principale.
Selon les observateurs, l’investissement immobilier à 40 ans se fait bien souvent pour des problématiques de défiscalisation. Lorsque l’on investit à 50 ou 60 ans, l’objectif sera souvent encore différent et pourra notamment avoir pour motivation première, la préparation de sa succession.
L’allongement de la durée de vie rend aussi les banques moins frileuses à prêter aux investisseurs ayant la soixantaine. Rappelons que l’espérance de vie à la naissance d’une femme en France est de 86 ans quand celle d’un homme est de 80 ans.
La quarantaine : un âge charnière pour investir dans le locatif ?
Le schéma classique que de nombreux banquiers observent est le suivant : achat de sa résidence principale entre 25 et 35 ans suivi d’un investissement dans l’immobilier locatif à l’aube de la quarantaine.
En effet, à l’arrivée de la quarantaine, les profils d’investisseurs sont en général stables, bien insérés dans la vie active. Ces dossiers sont beaucoup plus facilement acceptés par les banques. La quarantaine est aussi l’âge auquel la pression fiscale est la plus forte. Via de nombreux dispositifs ou régimes, il est possible de faire baisser cette pression grâce à l’investissement immobilier. Entre 40 et 50 ans, de nombreux ménages cherchent à défiscaliser une partie de leurs revenus. L’investissement locatif est pour cela une méthode souvent privilégiée. Et par ailleurs souvent mise en avant par les conseillers en gestion de patrimoine.
Bon à savoir : Le durcissement de l’accès aux crédits immobiliers touche principalement les primo-accédants et par conséquent les investisseurs les plus jeunes.
Les avantages fiscaux ne dépendent pas de l’âge de l’investisseur
Si chaque tranche d’âge dispose de ses propres intérêts à l’investissement immobilier, les avantages ne sont évidemment pas liés à l’âge mais plutôt à la situation financière et patrimoniale de chaque investisseur.
Si vous achetez un logement neuf, les frais de notaire réduits s’appliquent évidemment à toutes les tranches d’âge. Ils seront de l’ordre de 2 à 3 % au lieu de 7 ou 8 % pour l’investissement dans l’ancien. Si vous souhaitez acheter votre résidence principale, quel que soit votre âge vous pouvez être éligible à un prêt immobilier à taux zéro (PTZ). Selon la même logique, un investissement locatif permettra aussi de bénéficier des dispositifs, quel que soit l’âge de l’investisseur. Nous pensons notamment, entre autres, aux dispositifs Pinel ou Denormandie.
De même, les avantages fiscaux du LMNP ne dépendent pas non plus de l’âge de l’investisseur ou du porteur de projet. Ce régime continue d’ailleurs à être plébiscité par un grand nombre d’investisseurs immobiliers, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes.
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