Ce vendredi 22 juillet la Bourse de Paris est toujours dans la prudence à la suite de la démission de Mario Draghi ainsi que des annonces de la Banque centrale européenne. Néanmoins les investisseurs ont eu l’occasion de constater que l’indice parisien du CAC 40 a profité d’une hausse timide sur la séance du jour avec une augmentation de 13,01 points soit une progression de 0,21 % pour un score total de 6 214,11 points à 13h25 (GMT+2).
Retour sur les mesures de la BCE et la situation politique en Italie
Hier la Banque centrale européenne a confirmé sa volonté de combattre la flambée de l’inflation et cela quitte à entraver la croissance, ainsi la BCE a annoncé l’augmentation de trois de ses principaux taux d’un demi-point de pourcentage alors que les estimations initiales prévoyaient seulement un quart de point.
Par ailleurs cette dernière a également communiqué et fourni des détails supplémentaires sur le nouveau mécanisme qu’elle va mettre en place visant à protéger les états les plus fragiles contres des attaques spéculatives sur leur dette. À noter que l’activation de cet outil sera conditionné à des situations économiques bien précises.
Xavier Chapard, membre de l’équipe recherche et stratégie de la Banque Postale AM, annonce en réaction à ce sujet :
« La BCE sera réticente à utiliser ce programme sans stress financier important en raison de l’absence de critère précis et engageant sur l’éligibilité et le déclenchement de ce nouveau programme. Pour le futur, la BCE indique qu’elle continuera à monter ses taux mais sans s’engager sur le calendrier et la taille des futures hausses ».
Concernant la crise politique italienne, Christine Lagarde n’est pas parvenue à calmer les angoisses des marchés avec ses déclarations. Suite à la démission du chef du gouvernement Mario Draghi, qui a perdu le soutien de trois des partis de sa coalition politique, le président italien Sergio Mattarella a pris la décision de dissoudre le Parlement jeudi soir. En conséquence des élections anticipées auront lieu le 25 septembre.
Les taux d’emprunt des États européens sur le marché obligataire sont descendus de 10 à 15 points de base vendredi matin. En outre le ministère de l’Économie en France a fait connaitre son programme visant à apporter plus de stabilité, le gouvernement prévoit ainsi de diminuer les dépenses de l’État mais également des collectivités durant le quinquennat en cours.
L’objectif est de revenir en dessous du seuil de 3 % de déficit public en 2027, néanmoins le gouvernement s’attend toujours à un ralentissement de l’économie du pays l’année prochaine. Les prévisions concernant la croissance tablent sur un chiffre de 1,4 % alors que ce dernier était de 2,5 % en 2022. Les investisseurs auront également constaté qu’un indicateur provisoire de S&P Global publié aujourd’hui annonce un fort ralentissement de l’économie française sur le mois de juillet, avec une stagnation de l’activité du secteur privé.
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