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Crypto-monnaies

La National Australia Bank lance son propre stablecoin AUDN

Depuis la chute de l’écosystème Terra, les stablecoins inspirent une certaine méfiance. Mais d’un autre côté, l’intérêt de la technologie blockchain s’impose de plus en plus comme une évidence. Des acteurs majeurs comme les banques peuvent jouer un rôle majeur pour mener l’innovation dans le secteur numérique. C’est le cas en Australie avec le nouveau stablecoin lancé par la National Australia Bank (NAB).

Un nouveau stablecoin AUDN adossé au dollar australien

La nouvelle est venue via l’Australian Financial Review. Ce matin, le média a annoncé que la National Australia Bank (NAB) lançait son propre stablecoin, l’AUDN.

Ce stablecoin sera collatéralisé à hauteur de un-pour-un avec la monnaie fiat locale, le dollar australien. Ainsi, l’AUDN sera directement adossé au dollar australien (AUD). Il ne s’agit donc pas d’un stablecoin algorithmique comme le défunt TerraUSD qui a défrayé la chronique en 2022.

La valeur d’un AUDN devra constamment être équivalente à un AUD. Pour assurer cette correspondance, la banque NAB devra conserver en réserve autant de dollars australiens que de stablecoin AUDN mis en circulation.

La NAB prévoit de lancer son stablecoin vers le milieu de l’année 2023. L’AUDN sera lancé sur le réseau Ethereum et la blockchain Algorand.

Le rôle du stablecoin AUDN

Le stablecoin AUDN permettra aux clients de la National Australia Bank d’effectuer des transactions en temps réel grâce à la technologie blockchain, tout en utilisant des dollars australiens.

« Nous pensons certainement que certains éléments de la technologie blockchain feront partie de l’avenir de la finance. Cela continue d’être la source de certains débats. Mais il est certain que, de notre point de vue, nous voyons que [la blockchain] a le potentiel de fournir des résultats financiers instantanés, transparents et inclusifs. » Howard Silby, Directeur de l’innovation de la National Australia Bank

Le stablecoin sera principalement utilisé comme un jeton de règlement simultané pour les transactions entre plusieurs parties. C’est ce que l’on appelle le règlement atomique, vers lequel la NAB tente de se diriger sur certains marchés.

De plus, M. Silby a déclaré que l’AUDN pourrait aussi être utilisé pour les échanges de crédits carbone, les transferts d’argent à l’étranger et les accords de rachat. L’utilisation de l’AUDN pour les transferts de fonds transfrontaliers en temps réel pourrait permettre aux clients d’éviter le réseau de paiement SWIFT, plus lent et plus coûteux.

Les banques australiennes à l’avant-garde

Ce n’est pas la première fois qu’une banque australienne lance son propre stablecoin. L’année dernière, la banque rivale Australia and New Zealand Banking Group (ANZ) a également lancé un stablecoin similaire, l’A$DC, lui aussi basé sur la blockchain Ethereum.

Avant de lancer leurs projets séparément, la NAB et l’ANZ avaient envisagé de s’associer à deux autres banques australiennes, Commonwealth Bank of Australia et Westpac. Les quatre banques (appelées « Big Four ») planchaient sur un projet commun de stablecoin national adossé sur le dollar australien. Toutefois, les établissements étaient à différents niveaux d’avancement dans leur processus, et envisageait des stratégies différentes. Aussi, des problèmes de concurrence sont apparus et le projet commun a donc été abandonné.

En tous cas, on constate que les banques commencent à saisir l’intérêt de la technologie blockchain par rapport aux systèmes bancaires historiques.

D’ailleurs, la Reserve Bank of Australia travaille elle aussi à la création d’un actif numérique, l’eAUD. Cette fois, il s’agira d’un CBDC, c’est-à-dire une monnaie numérique contrôlée par la banque centrale. Reste à voir comment l’eAUD, l’AUDN et l’A$DC parviendront à cohabiter.

A lire aussi : L’Australie est désormais le quatrième plus grand détenteur d’ATM cryptos

Kévin Comitogianni

Kévin Comitogianni

J’ai suivi une formation d’ingénieur mécanique à l’Institut Mécanique des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon. Après le diplôme, j’ai d'abord travaillé pendant 7 ans en France dans l’automobile puis dans le nucléaire pour EDF. Pour EDF, je travaillais sur les travaux d’installation et de rénovation des alternateurs pour le parc nucléaire français.

Par la suite, je me suis expatrié à Bristol en Angleterre où j’ai rejoint l’entreprise Atkins pendant 3 ans. En tant qu’ingénieur projet, mes activités portaient sur les diesels de secours de la centrale nucléaire d’Hinkley Point, actuellement en construction dans le sud-ouest de l’Angleterre.

Après 10 ans passés dans l’ingénierie mécanique, je me suis réorienté pour devenir rédacteur web freelance en 2020. Cette activité me permet de voyager tout en utilisant certaines compétences que j’ai acquises.

A l’heure actuelle, je suis installé en Italie, en Toscane. J’écris pour des clients spécialisés principalement sur les thématiques suivantes : la cryptomonnaie, la blockchain, les NFT, le métavers, le P2E et la finance au sens large. Les connaissances techniques acquises au cours de ma formation d’ingénieur m’aident à appréhender les aspects mathématiques associés à la blockchain et m’apportent la rigueur et le sérieux indispensables à tout rédacteur. Ma culture projet, quant à elle, me permet d’organiser mes activités de manière à satisfaire le client en matière de qualité et de respect du planning.

Enfin, mes expériences à l’étranger me donnent une ouverture d’esprit et une curiosité importantes pour la découverte de nouveaux domaines ainsi que la maîtrise de la langue anglaise indispensable dans la globalisation actuelle.

Ma femme Stéphanie est également rédactrice web depuis 2020. Elle est issue d’une formation d’ingénieur dans le bâtiment et l’économie de la construction. Cela nous permet de travailler en équipe, d’échanger sur le contenu de nos articles et d’assurer un standard élevé pour ce qui est de la qualité de nos livrables.

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