La consolidation s’accélère dans le luxe ! Dernière cible en date, le chausseur de luxe britannique Jimmy Choo vient de passer sous pavillon allemand… Le groupe Labelux GmbH, qui contrôlé déjà notamment Bailly, a ainsi annoncé le rachat de la société à son propriétaire actuel, le fonds britannique TowerBrook Capital. La transaction aurait dépassé les 500 Millions de Livres, soit environ 811 M$, selon des sources proches du dossier.
TowerBrook, qui avait acquis Jimmy Choo pour 180 M£ auprès de Lion Capital en février 2007, réalise donc une confortable plus-value… Quant à Tamara Mellon, co-fondatrice de Jimmy Choo, elle va conserver 17% du capital et son poste de directrice de la création, tandis que le directeur général, Joshua Schulman, restera lui aussi en place.
Le directeur général de Labelux Reinhard Mieck s’est félicité de l’opération dans un communiqué, en estimant que la marque Jimmy Choo avait encore “un énorme potentiel de croissance” et que son acquisition offrait “des possibilités de synergies au sein du groupe”.
Comme de nombreuses sociétés du secteur, Jimmy Choo vise en priorité un développement rapide en Asie, et avait d’ailleurs envisagé de se faire coter à la Bourse de Hong Kong avant d’être finalement cédé à un nouvel actionnaire non coté…
Jimmy Choo exploite 120 boutiques dans le monde (contre 60 en 2007) et a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 150 M£, avec des progressions à deux chiffres sur tous ses segments de produits et zones géographiques.
Cette opération est la dernière d’une série de fusions-acquisitions dans le secteur du luxe, où le rythme des opérations s’est accéléré ces derniers mois, après plusieurs années de crise : le no1 mondial du secteur, LVMH, a donné le ton en rachetant discrètement plus de 20% du groupe Hermès à l’automne 2010, avant de s’offrir Bulgari pour 3,7 MdsE.
Plus récemment, le groupe chinois Fung Capital a acquis le chausseur Robert Clergerie et l’espagnol Puig a pris le contrôle de Jean-Paul Gaultier…
D’autres société choisissent la voie de l’introduction en Bourse, de préférence à Hong Kong, comme l’Occitane en 2010 et Prada, qui vient d’obtenir le feu vert pour son arrivée à Hong Kong dans les prochaines semaines.
Le fabricant de bagages Samsonite envisage lui aussi une cotation sur l’île chinoise, selon la presse.
Enfin, il n’est un secret pour personne qu’à 88 ans, le créateur Pierre Cardin cherche à vendre son empire de la mode, et qu’il a une préférence pour un repreneur chinois…
Questions & Réponses (0)