Crise. M6 vient de décider de reporter la sortie de son journal du soir à la rentrée prochaine alors que le marché publicitaire montre des signes de grosse fatigue. Cela génère des inquiétudes dans la communauté financière ce qui provoque un nouvel accès baissier de la valeur. L’action de la chaine privée s’approche dangereusement de la barre des 10 Euros, un niveau qu’elle n’a pas connu depuis 1998. D’après les indiscrétions fournies par de gros annonceurs comme L’oréal ou Procter, les prix des spots sont orientés à la baisse avec un repli à deux chiffres. Cela devrait impacter directement les revenus des groupes de médias concernés.
Equilibre. Le société dirigée par Nicolas de Tavernost bénéficie heureusement d’un bon équilibre de ses revenus. Elle est ainsi bien implantée sur la TNT contrairement à son grand homologue TF1. On trouve ainsi dans son giron W9, Paris Première ou Teva. Ce créneau donne toute satisfaction à ses initiateurs avec une montée en puissance plus rapide qu’anticipé. M6 a également développé un important pôle de vente en ligne avec Mister Good Deal et la croissance demeure ici assez sensible. Le Club de foot des Girondins affiche une belle progression de ses revenus avec ses bonnes performances obtenus en Ligue 1. Le groupe de médias est donc loin de s’être offert une danseuse avec cette structure.
Avenir. Les revenus tirés des différentes diversifications assurent aujourd’hui plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’entreprise. Cela permet de contrebalancer en partie un contexte difficile sur la télé hertzienne avec un marché publicitaire en berne. L’année 2009 devrait être difficile à gérer ce qui renforce le flux vendeur sur le dossier. L’investisseur contrariant pourra saisir ici l’occasion de se placer autour des 10 Euros sur M6 d’autant plus que le dividende est alléchant avec un rendement qui dépasse les 7%.
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