Le dernier rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) prévoit que les régimes de retraites devraient continuer à voir leur déficit se creuser jusqu’en 2020 et qu’aucun retour à l’équilibre n’est sérieusement envisageable avant 2030. D’ici là, les pensions versées aux retraités pourraient drastiquement baisser. Des solutions existent pourtant pour se constituer une épargne de complément.
Chaque année, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) publie un rapport dans lequel il dessine la trajectoire financière des régimes de retraites dans les prochaines années en fonction de l’évolution attendue des principaux indices économiques, et le dernier est particulièrement pessimiste.
Il prévoit en effet un déficit chronique annuel d’environ 8 milliards d’euros pour l’ensemble des régimes de retraites jusqu’en 2020, et pas de retour à l’équilibre avant 2030. Selon le scénario le plus pessimiste, ce déficit pourrait même se creuser progressivement jusqu’à dépasser 1,5 % du PIB en 2060 (il en représente aujourd’hui 0,5 %).
A plus court terme, les caisses de retraite complémentaire des salariés du secteur privé affrontent déjà un réel problème de trésorerie : avec 405 millions d’euros de déficit net pour l’Arrco (non-cadres) et 1,24 milliards pour l’Agirc (cadres), elles sont au bord de l’étouffement. Si rien n’est fait, leurs réserves budgétaires seront épuisées en 2018 pour l’Agirc, et 2024 pour l’Arcco.
Pas de changement à court terme pour les pensions de retraite
Le rapport du COR pointe également du doigt le fait que les causes profondes du problème ne sont pas près de disparaître.
D’un côté, la hausse des dépenses (13,9 % du PIB), principalement due à l’arrivée massive –et croissante- des baby-boomers à la retraite, ne pourra aller qu’en s’accélérant. De l’autre, la baisse des ressources (13,4% du PIB), qui est aggravée par la montée du chômage et la baisse du ratio cotisants/retraités (d’1,65 aujourd’hui à 1,35 en 2060), semble inexorable.
Pour sauver le système de retraite par répartition, des mesures douloureuses et impopulaires devront donc être prises, au premier rang desquelles un allongement de la durée de cotisation mais surtout une inévitable baisse des pensions des 15 millions de retraités. Une première étape a déjà été franchie dans ce sens avec le gel des pensions mis en place depuis 2013.
L’assurance vie, une solution pour 36 % des français
Face à cette crise qui s’annonce, 61 % des français se déclarent inquiets concernant leur pouvoir d’achat une fois arrivés à la retraite et 56 % pensent qu’ils n’auront pas les ressources suffisantes pour vivre alors correctement.
Pour se préparer à cette baisse inéluctable du pouvoir d’achat, des solutions de complémentaire retraite existent pourtant. Ainsi, 55 % des français ont d’ores et déjà commencé à épargner et 36 % estiment que l’assurance vie est le meilleur produit d’épargne pour se préparer à la retraite, en partie grâce aux avantages fiscaux qu’elle offre.
Les Plans d’Epargne-Retraite Populaire (PERP) et les contrats Madelin –pour les Travailleurs Non-Salariés, particulièrement exposés à ces problématiques- sont par ailleurs spécialement pensés pour garantir une rente une fois sorti de la vie active.
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Olivier FAROUZ
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