Le litige en cours entre la crypto XRP (Ripple) et la SEC, gendarme américain au niveau de la bourse, tient en haleine la cryptosphère. Alors que le dénouement pourrait être proche, Michael Saylor vient de prendre part au débat ! Pour lui, Ethereum devrait aussi être mis sur le banc des accusés au même titre que Ripple…
« Security », « Commodity » ou « Utility » : Où ranger les cryptos ?
L’affaire entre Ripple et la SEC (Securities and Exchange Commission) traîne depuis plus de deux ans maintenant. S’il fallait résumer très succinctement le litige, on pourrait dire qu’il concerne la classification des coins Ripple du point de vue juridique. Pour cela, il est nécessaire d’évoquer trois catégories qui caractérisent un actif selon la loi américaine :
- Security : un titre financier (exemple : les actions).
- Commodity : une marchandise.
- Utility : un actif avec une utilité (autre que la simple spéculation), par exemple accéder à un service.
Pour faire simple, la SEC considère que le Bitcoin fait partie de la catégorie « commodity » au même titre que l’or par exemple. Pour ce qui est de l’Ethereum, la SEC a estimé (par la voix de son directeur des finances institutionnelles William Hinman) qu’il s’agissait d’un « utility token ». Autrement dit, pour ces deux cryptos phares, circulez, il n’y a rien à voir !
Mais le problème se pose concernant la crypto XRP de Ripple. Pour la SEC, cette crypto fait partie de la catégorie « security ». Dait intéressant, les déclarations de Hinman concernant l’Ethereum sont justement utilisés par Ripple pour contester les accusations de la SEC concernant le jeton XRP.
L’avis (tranché) de Michael Saylor sur la catégorie de l’Ethereum
Cette question partage la cryptosphère. Récemment, Michael Saylor, PDG de l’entreprise MicroStrategy, a fait part de son avis pour le moins tranché ! Pour rappel, Michael Saylor est aussi et surtout un grand défenseur du Bitcoin. Son entreprise a d’ailleurs investi en masse dans le Bitcoin.
Alors, que pense Michael Saylor du débat entre Ripple et la SEC ? Au cours d’un podcast en date du 6 décembre 2022, Michael Saylor estime que la SEC a raison. Mais il va encore plus loin et déclare que l’Ethereum, et même quasiment tous les autres altcoins, sont en écart du point de vue juridique !
« C’est plutôt évident. C’est une entreprise [Ethereum]. L’entreprise en [des Ethers] possède une partie. Elle en vend au public mais l’entreprise n’est jamais devenue publique. Il n’y a pas de communication publique. (…) Ils [les altcoins] sont en fraude (…) particulièrement l’Ethereum. » Michael Saylor, PDG de MicroStrategy
Autrement dit, pour Saylor, l’Ethereum fait aussi partie de la catégorie « security ». En effet, pour lui, le réseau Ethereum est géré par quelques acteurs comme la Fondation Ethereum et ConsenSys. Pour bien comprendre, en fait, Saylor critique le fait qu’un groupe de personnes restreint garde une influence importante sur le réseau, comme c’est le cas avec l’Ethereum.
« Est-ce que ce n’est pas la définition d’un contrat d’investissement ? Si une banque vous prend 20 milliards de dollars, les bloque sur une période de temps et vous dit ‘Vous ne pouvez pas toucher votre argent, peut-être en 2024. Nous ne sommes pas sûrs (…) Nous pouvons peut-être vous verser des intérêts.’ C’est la définition même d’un actif Security. » Michael Saylor, PDG de MicroStrategy