Le changement climatique est sans aucun doute l’un des principaux défis stratégiques que les gouvernements du monde entier devront relever pour protéger notre avenir et celui de la planète. Les Nations unies estiment que le coût annuel des catastrophes naturelles se situe entre 250 et 300 milliards de dollars. Ces phénomènes tronquent ou ralentissent également la progression de millions de citoyens. Comment pouvons-nous lutter contre le réchauffement climatique?
Croissance et Climat : Modèle DICE de William Nordhaus
Nordhaus a conçu un modèle d’évaluation intégré sur le changement climatique qui prend en compte plusieurs paramètres : la population, la concentration du dioxyde de carbone et son impact sur la température mondiale, les effets de la mise en œuvre de certaines politiques, comme la taxe sur le carbone, l’évolution des dommages causés et les conséquences négatives qui en découlent pour l’économie mondiale.
À mesure que les émissions augmentent, le modèle est capable de déterminer l’augmentation thermique et son impact sur l’économie. Ainsi, il est possible d’établir le montant des taxes sur le CO2 afin de corriger les dommages liés au changement climatique.
Ce modèle quantitatif décrit l’interaction globale entre l’économie et le climat et intègre des théories et des résultats empiriques issus des domaines de la physique, de la chimie et de l’économie. Le modèle simule l’évolution conjointe de l’économie et du climat, ce qui permet en outre d’analyser les conséquences de la mise en œuvre de mesures telles que la taxation du carbone.
Nordhaus est d’accord avec d’autres économistes pour dire qu’il est nécessaire d’établir une taxe sur les émissions de CO2 et de mettre en place des mécanismes qui incitent les pays à faible revenu à participer à la réduction des émissions par des incitations économiques et technologiques.
En outre, il a proposé la création de “clubs climatiques” comme alternative pour résoudre le problème du free-rider dans ces alliances internationales qui promeuvent la réduction des émissions. Il peut y avoir des pays qui bénéficient de la réduction des émissions, que d’autres encouragent, sans contribuer à la réalisation de cet objectif.
Pollution dans le monde : Qui sont les plus grands pollueurs ?
Les États-Unis ont été le plus grand contributeur aux gaz qui réchauffent la planète aujourd’hui. Entre 1751 et 2017, les émissions américaines de CO2 ont totalisé 400 milliards de tonnes. Cela représente 25 % des émissions totales. L’Union européenne est la suivante, avec 353 milliards de tonnes, soit 22 %. La Chine est la troisième, avec 200 milliards de tonnes, tandis que la Russie a émis 100 milliards de tonnes.
Le méthane génère 9 %, l’oxyde nitreux ajoute 5 %, et les réfrigérants et autres sources constituent le reste.Alors que les États-Unis et l’UE ont toujours été les plus gros émetteurs, la Chine est devenue le plus gros émetteur annuel du monde en 2006.
Les États-Unis arrivent en deuxième position. Mais ce sont les Américains qui émettent le plus par personne. Ils représentent 5 % de la population mondiale et émettent 20 % de ses gaz. C’est cinq fois plus qu’un non-Américain.
Taxe Carbone : Où en sont les états ?
La Banque mondiale rapporte que 40 pays et 20 municipalités utilisent soit des taxes sur le carbone, soit des échanges de droits d’émission de carbone. Cela couvre 13 % des émissions mondiales annuelles de gaz à effet de serre.
La Banque mondiale ajoute que 88 pays au total ont l’intention d’utiliser une taxe sur le carbone pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris. Cela représente 56 % des émissions mondiales. En outre, il existe 51 initiatives régionales et locales.
En 2019, le Canada a imposé une taxe nationale sur le carbone de 16 dollars par tonne de CO2.Cette taxe passera à 39 dollars par tonne d’ici 2022. La plupart des recettes seront remboursées aux particuliers sur leurs factures d’impôts. Le Canada se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde.
En 2013, la Grande-Bretagne a imposé une taxe de 25 $ par tonne de CO2. En conséquence, les services publics sont passés du charbon au gaz naturel. Les émissions de gaz à effet de serre sont tombées à leur plus bas niveau depuis 1890.
Dix États américains ont plafonné les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques. Ils exigent également que les entreprises achètent des permis de polluer négociables.
Rôle du secteur privé dans la lutte contre le climat
Le rôle du secteur privé est essentiel. Face au changement climatique, les gouvernements ne pourront pas, à eux seuls, mettre en œuvre le programme de développement durable. C’est par cette phrase que Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a évoqué le rôle des entreprises lors de sa dernière visite en Argentine.
La lutte contre le principal problème du 21e siècle exige, entre autres, la transition vers une nouvelle transition énergétique qui donne la priorité aux sources renouvelables, telles que le soleil et le vent ; elle implique la réduction des émissions polluantes ; elle implique de nouvelles formes de production, des changements dans les habitudes de consommation et la redéfinition des déchets en tant que ressource ; elle implique, en bref, la participation nécessaire du secteur privé
Des entreprises engagées dans le combat climatique
La société de fabrication de voitures électriques, Tesla, est en tête de liste pour ce qui est de l’absence d’émissions de carbone de ses produits. Le propriétaire, Elon Musk, propose d’accélérer la transition mondiale vers l’énergie durable. Pourtant, contrairement à d’autres entreprises, la gestion de Telsa en termes de changement climatique est opaque. Car, il existe une autre société de voitures électriques qui donne une approche très claire du changement climatique. D’autres entreprises comme Dailmer, Fiat-Chrysler, Renault, Toyota et Volkswagen ont également obtenu de bons résultats et ont été classées dans la liste de bons élèves
Ikea, le plus grand détaillant de meubles au monde basé en Suède, a montré un impact positif sur le climat mondial. Il vise à réduire davantage de gaz à effet de serre et l’objectif de l’entreprise est d’acheter 100 % d’énergie renouvelable d’ici 2020. Elle prévoit d’utiliser uniquement des matériaux renouvelables et recyclés dans ses produits d’ici à la même année.
L’entreprise suisse, Neslè, est le plus grand producteur de denrées alimentaires de la planète. Elle s’attaque aux problèmes de la déforestation. En 2010, la méga-entreprise alimentaire s’est déjà engagée à “ne pas déboiser” d’ici 2020. La demande croissante des consommateurs pour les produits à base d’huile de palme entraîne le déboisement des forêts. Pour lutter contre cette situation, ils ont commencé par comprendre d’où vient l’huile de palme et comment elle est produite. Et, pour fournir une vision claire et en temps réel des problèmes émergents, ils ont fait œuvre de pionnier en proposant un service par satellite.
La société d’électricité de France (EDF) fait partie des entreprises dont l’énergie verte fait partie de sa production. L’électricité de la société française est déjà à 96% sans émissions de carbone. La société espère d’augmenter de moitié sa production en énergies renouvelables d’ici 2030. C’est l’une des raisons que la compagnie les consommateurs de partout à travers le monde.
Engagement citoyen dans la lutte contre le réchauffement
La lutte contre le climat peut passer à partir de l’individu, en dépensant moins de carburant, en recyclant et en éduquant surtout les jeunes, en leur faisant prendre conscience que ce qui est en jeu, c’est la maison de chacun et son avenir.
Les individus doivent agir pour que les gouvernements prennent l’initiative, de manière décisive et efficace, d’une politique visant à réduire la combustion et à promouvoir les énergies propres (production d’énergie éolienne, panneaux solaires, rénovation des bâtiments pour améliorer l’efficacité thermique et économiser l’énergie en été comme en hiver, stimulation des transports collectifs au détriment de la voiture, retour au rail, notamment pour le transport de marchandises, et éducation aux économies d’énergie).
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