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Crypto-monnaies

Un centre de minage Bitcoin alimenté par l’énergie nucléaire !

L’année 2023 se déroule pour le moment mieux que 2022 sur le front des cryptos. La domaine poursuit sa structuration et les nouvelles de faillites ou de scandales se font (plus) rares. Pour autant, les cryptos, à commencer par le Bitcoin, ne sont pas tirées d’affaire ! Par exemple, le Bitcoin continue à avoir mauvaise presse par rapport à la consommation énergétique de son réseau. Dans le contexte actuel, cette question ne peut que revenir de plus en plus sur la table. Face à cette situation, les acteurs du minage recherchent de nouvelles solutions.

Le minage du Bitcoin (trop) énergivore

Le fonctionnement du Bitcoin demande des ressources très importantes, ce qui pose problème dans un impératif de sobriété énergétique comme le nôtre.

Pourquoi le Bitcoin consomme autant ?

Le réseau Bitcoin fonctionne sur un modèle de Proof-Of-Work (POW). Ce protocole concerne la façon dont les transactions sont gérées. En particulier, cela conditionne le mode de validation d’un bloc appelé aussi minage. Comme toute crypto utilisant la blockchain, les transactions sont regroupées par bloc. Lorsque la taille maximale du bloc est atteinte, les mineurs entrent en jeu.

Les mineurs désignent les personnes en charge sur le réseau de valider le bloc et de l’enregistrer sur la blockchain. Le principe de la POW est de mettre en concurrence tous les mineurs du réseau. Aussi, lorsqu’un bloc est prêt pour validation, les ordinateurs de mineurs lancent un grand nombre d’itérations afin de trouver le résultat (la « preuve de travail ») et ainsi « miner » le bloc. Ces itérations représentent un grand nombre d’opérations mathématiques effectuées très rapidement. Or, l’ensemble des calculs réalisés dans un temps très réduit représentent une grande dépense énergétique. La compétition est d’autant plus féroce sur le réseau Bitcoin lorsqu’on se souvient que les mineurs « gagnants » touchent une récompense de 6,25 BTC !

L’Ethereum modifie son réseau pour réduire sa consommation énergétique

Sans surprise, le réseau est donc très critiqué pour son fonctionnement, certes très efficace, mais peu efficient du point de vue énergétique. D’ailleurs, certains réseaux cryptos importants ont choisi de modifier leur architecture pour réduire leur empreinte énergétique. L’exemple récent le plus marquant est celui de l’Ethereum.

L’Ethereum est la deuxième cryptomonnaie au monde en matière de capitalisation. L’an dernier, l’Ethereum a définitivement abandonné son modèle de POW pour adopter celui de la Proof-Of-Stake (POS). On a appelé cette transition « the Merge ». Certes, ce changement a été difficile et a mis des années à voir le jour. Mais il a atteint son objectif ! Les développeurs de l’Ethereum estiment en effet que depuis le Merge, le réseau a diminué sa dépense énergétique de 99,9 % !

TeraWulf lance un centre de minage alimenté par une centrale nucléaire

Pour le moment, le Bitcoin n’envisage pas la transition réalisée sur l’Ethereum. Les développeurs vont devoir trouver une solution ailleurs s’ils veulent reverdir leur crypto. Si le fonctionnement du réseau ne change pas, la solution la plus simple est de « jouer » sur le type d’énergie utilisé. C’est ce qu’a fait la firme américaine de minage Bitcoin TeraWulf.

TeraWulf mise sur les énergies propres comme le nucléaire

L’entreprise US vient d’annoncer le lancement d’un centre de minage Bitcoin en Pennsylvanie alimenté à 100 % par l’énergie nucléaire. La station de minage en question est Nautilus avec un hashrate (puissance de minage) de 1 EH/s et une puissance de 50 MW. Celle-ci tire entièrement son énergie de la centrale nucléaire de Susquehanna. La centrale est en fonctionnement depuis 1983 et possède deux réacteurs d’une puissance de 1350 MW. A titre de comparaison, cette centrale nucléaire est donc comparable à celle de Golfech en France.

TeraWulf souhaite doubler les capacités de son centre de minage Nautilus dans les prochains mois. Au total, la firme envisage de rajouter 50 MW de puissance ce qui représenterait au total 16 000 mineurs.

« Avec la mise sous alimentation du centre Nautilus plus tôt dans le mois, ce sont environ 16 000 mineurs de TeraWulf qui sont concernés avec une puissance de minage de 1,9 EH/S. (…) Avec son alimentation par l’énergie nucléaire, le centre de minage Nautilus profite d’un prix de l’énergie parmi le plus bas de 0,02 $ le kWh pour 5 ans. » Paul Prager PDG de TeraWulf

En plus de Nautilus, TeraWulf possède d’autres projets dans les cartons. L’entreprise envisage au deuxième trimestre 2023 d’avoir une capacité de minage totale de 50 000 mineurs soit 5,5 EH/s ce qui représente un besoin énergétique de 160 MW. A l’heure actuelle, les centres de minage Bitcoin de TeraWulf fonctionne pour 91 % avec des énergies propres.

Le nucléaire comme énergie pour le minage du Bitcoin ?

Les industriels du minage de Bitcoin se creusent la tête pour trouver des sources d’énergies propres. Par exemple, certaines entreprises utilisent le gaz de torche. Ce gaz est brûlé à l’air libre dans les stations de pompage de pétrole. Au lieu de s’en débarrasser dans l’atmosphère, certains ont eu l’idée d’utiliser ce gaz pour le minage.

Dans le cas de TeraWulf, on l’a vu, la firme fait le choix du nucléaire pour son centre en Pennsylvanie. Le nucléaire a l’avantage d’être une énergie qui n’émet pas d’émissions de carbone. En cela, elle fait partie des énergies propres. Cette solution pourrait être utilisée en France compte tenu du parc nucléaire important que possède le pays. Mais pour cela, encore faudrait-il que cette énergie soit disponible. En hiver et en période de grand chaud, le réseau électrique se retrouve en tension. Pas sûr donc que l’idée de « ponctionner » une part d’énergie pour le minage Bitcoin passe très bien.

Quoi qu’il en soit, il est bien de voir les acteurs du minage chercher des énergies propres… en attendant de trouver une solution pour réduire la consommation énergétique ?

Kévin Comitogianni

Kévin Comitogianni

J’ai suivi une formation d’ingénieur mécanique à l’Institut Mécanique des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon. Après le diplôme, j’ai d'abord travaillé pendant 7 ans en France dans l’automobile puis dans le nucléaire pour EDF. Pour EDF, je travaillais sur les travaux d’installation et de rénovation des alternateurs pour le parc nucléaire français.

Par la suite, je me suis expatrié à Bristol en Angleterre où j’ai rejoint l’entreprise Atkins pendant 3 ans. En tant qu’ingénieur projet, mes activités portaient sur les diesels de secours de la centrale nucléaire d’Hinkley Point, actuellement en construction dans le sud-ouest de l’Angleterre.

Après 10 ans passés dans l’ingénierie mécanique, je me suis réorienté pour devenir rédacteur web freelance en 2020. Cette activité me permet de voyager tout en utilisant certaines compétences que j’ai acquises.

A l’heure actuelle, je suis installé en Italie, en Toscane. J’écris pour des clients spécialisés principalement sur les thématiques suivantes : la cryptomonnaie, la blockchain, les NFT, le métavers, le P2E et la finance au sens large. Les connaissances techniques acquises au cours de ma formation d’ingénieur m’aident à appréhender les aspects mathématiques associés à la blockchain et m’apportent la rigueur et le sérieux indispensables à tout rédacteur. Ma culture projet, quant à elle, me permet d’organiser mes activités de manière à satisfaire le client en matière de qualité et de respect du planning.

Enfin, mes expériences à l’étranger me donnent une ouverture d’esprit et une curiosité importantes pour la découverte de nouveaux domaines ainsi que la maîtrise de la langue anglaise indispensable dans la globalisation actuelle.

Ma femme Stéphanie est également rédactrice web depuis 2020. Elle est issue d’une formation d’ingénieur dans le bâtiment et l’économie de la construction. Cela nous permet de travailler en équipe, d’échanger sur le contenu de nos articles et d’assurer un standard élevé pour ce qui est de la qualité de nos livrables.

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