Le service Ethereum ENS s’étend aux layers 2 pour réduire les frais de transaction
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Le service Ethereum ENS s’étend aux layers 2 pour réduire les frais de transaction

La blockchain Ethereum est victime de son propre succès. Leader dans le domaine des applications décentralisées, le réseau Ethereum doit faire face à un trafic toujours plus important. Il en résulte une congestion au niveau du traitement des transactions et une augmentation des frais. A l’heure actuelle, la solution est d’utiliser des layers 2. C’est ce que s’apprête à faire Ethereum ENS. Nous vous expliquons tout dans cet article.

Qu’est-ce que Ethereum ENS ?

Avant d’évoquer le problème de trafic sur Ethereum, présentons rapidement ce qu’est l’Ethereum ENS.

Ethereum ENS, c’est quoi ?

ENS est l’acronyme anglais de « Ethereum Name Service ». ENS est une application de la blockchain Ethereum qui permet d’obtenir des noms de domaine adaptés au web3. Sur le web2, le nom de domaine décrit la chaîne de mots qui constitue l’URL. Par exemple, le nom de domaine du site internet Actufinance est « actufinance.fr ». Ce nom de domaine est propre à chaque site internet et permet d’accéder rapidement à la page de votre choix.

De façon similaire, ENS propose des noms de domaine qui permettent d’atteindre directement les adresse voulues. Là où les noms de domaine du web2 sont en « .fr », « .com », « .org », sur ENS en revanche ils sont en « .eth ».

Ces noms de domaine permettent principalement de simplifier les transactions cryptos. En effet, si vous voulez faire une transaction crypto, vous savez que vous devez fournir votre adresse publique. Or, cette adresse est constituée d’une longue suite de caractères alphanumériques (entre 26 et 35 caractères). Le risque de se tromper dans les caractères est donc toujours très important. Une erreur dans cette adresse et les fonds seront transférés à la mauvaise adresse ! Grâce à Ethereum ENS, vous n’avez pas besoin d’utiliser cette adresse mais plutôt votre nom de domaine, par exemple « kevin.eth ». Cela simplifie donc beaucoup les choses !

Comment acheter un nom de domaine Ethereum ENS ?

Comme sur le web2, les noms de domaine ENS doivent s’acheter. Pour acheter un nom de domaine ENS, vous devez vous rendre sur l’application ENS. Sur cette application, vous pourrez voir quels sont les noms de domaine encore disponibles ainsi que leur coût. ENS permet une grande flexibilité dans le choix du nom de domaine. Par exemple, vous pouvez en choisir un qui ne contient que des émojis ! Bien sûr, plus le nom est court, évocateur ou original et plus son coût est important.

Une fois que vous avez trouvé le nom de domaine de votre choix, il ne vous restera plus qu’à choisir la durée d’acquisition. Cela correspond à la période sur laquelle vous voulez être propriétaire de ce nom de domaine. Puis, il vous suffira d’effectuer la transaction en Ethereum. Le prix total inclut le coût du nom de domaine choisi mais aussi les frais de transaction, aussi appelés gas. C’est là où le bas blesse pour le moment…

Ethereum ENS s’ouvre aux layer 2

L’application ENS rencontre un succès très important. Le problème c’est que dans le même temps, les frais sur la blockchain Ethereum restent très élevés. En effet, à cause du trafic important sur Ethereum, les frais peuvent parfois s’envoler et atteindre plusieurs dizaines d’euros. Par exemple, en mai 2023, les frais se sont envolés jusqu’à atteindre 77 $ pour une transaction, un prix qui devient vite prohibitif pour les utilisateurs. Cela détourne logiquement de nombreux utilisateurs des applications Ethereum comme ENS.

Dans ce contexte, les développeurs ENS ont émis la proposition EIP 3668. Le contenu de la proposition est le suivant :

« EIP 3668 (Final) permet des recherches de données hors chain (y compris la couche 2 / Layer 2) d’une manière transparente pour les clients et permet aux développeurs de contrats de mettre en œuvre toute validation nécessaire ; dans de nombreux cas, cela peut être fourni sans aucun acteur de confiance supplémentaire en plus de ceux requis lorsque les données sont stockées on chain. »

Dit simplement, EIP 3668 permet d’étendre le fonctionnement du service ENS sur des solutions layer 2 (seconde couche) en toute transparence pour les utilisateurs. Les solutions layer 2 sont « greffées » sur la blockchain principale Ethereum et permettent de dévier une partie du trafic. En conséquence, elles permettent de diminuer les frais de transaction.

A l’heure actuelle, Polygon et Optimism sont deux layers 2 très connus et utilisés. A titre de comparaison, d’après le site l2fees.info, les frais de transaction sur Ethereum sont actuellement de 4 $ environ, alors qu’ils ne sont que de 0,07 $ sur Optimism et 0,45 $ sur Polygon.

En s’étendant sur des layer 2, le service ENS va pouvoir attirer de nouveau les nombreux utilisateurs en recherche de noms de domaine web3. D’ailleurs, après cette annonce, le prix des noms de domaine a augmenté… annonciateur d’une adoption forte à venir ?

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Kévin Comitogianni

Kévin Comitogianni

Kévin a suivi une formation d’ingénieur mécanique à l’Institut Mécanique des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon. Après le diplôme, il a d'abord travaillé pendant 7 ans en France dans l’automobile puis dans le nucléaire pour EDF. Pour EDF, il travaillait sur les travaux d’installation et de rénovation des alternateurs pour le parc nucléaire français.

Par la suite, il s'est expatrié à Bristol en Angleterre où il a rejoint l’entreprise Atkins pendant 3 ans. En tant qu’ingénieur projet, ses activités portaient sur les diesels de secours de la centrale nucléaire d’Hinkley Point, actuellement en construction dans le sud-ouest de l’Angleterre.

Après 10 ans passés dans l’ingénierie mécanique, il s'est réorienté pour devenir rédacteur web freelance en 2020. Cette activité lui permet de voyager tout en utilisant certaines compétences qu'il a acquises.

A l’heure actuelle, il est installé en Italie, en Toscane. Il écrit pour des clients spécialisés principalement sur les thématiques suivantes : la crypto-monnaie, la blockchain, les NFT, le métavers, le P2E et la finance au sens large. Les connaissances techniques acquises au cours de sa formation d’ingénieur l’aident à appréhender les aspects mathématiques associés à la blockchain et lui apportent la rigueur et le sérieux indispensables à tout rédacteur. Sa culture projet, quant à elle, lui permet d’organiser ses activités de manière à satisfaire le client en matière de qualité et de respect du planning.

Enfin, ses expériences à l’étranger lui donnent une ouverture d’esprit et une curiosité importantes pour la découverte de nouveaux domaines ainsi que la maîtrise de la langue anglaise indispensable dans la globalisation actuelle.

Sa femme Stéphanie est également rédactrice web depuis 2020. Elle est issue d’une formation d’ingénieur dans le bâtiment et l’économie de la construction. Cela leur permet de travailler en équipe, d’échanger sur le contenu de leur articles et d’assurer un standard élevé pour ce qui est de la qualité de leurs livrables.

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