Si de nombreux experts craignaient une baisse de la demande et des prix dans les grandes villes française comme la capitale, la tendance est plutôt à un retour à la norme en terme de prix et d’offre par rapport à ce qui se faisait avant la crise sanitaire. Voyons cela de plus près !
Une reprise très rapide de l’offre et des prix à la hausse post-confinement
Contraints par le confinement, de nombreux propriétaires ont du reporter de quelques semaines la mise en vente de leur bien.
Néanmoins, dès le déconfinement amorcé et comme nous le révélait le baromètre Hosman de Mai 2020, le marché immobilier parisien est reparti quasi immédiatement à la hausse comme en témoigne les 48 % de hausse du nombre d’annonces immobilières par rapport à Avril 2020. Si certains investisseurs ont préféré investir dans d’autres produits immobiliers comme par exemple les SCPI, la pierre parisienne a conservé tout son attrait, dès le déconfinement.
Dans le 10e, 11e et 18e arrondissement, le nombre d’annonces a même doublé. Si le prix au mètre carré s’est apprécié sur l’ensemble des arrondissements de Paris, les prix de vente ont quant à eux baissé de 0,4 % entre Avril et Mai 2020. Ce paradoxe tient au fait qu’après le confinement, de nombreuses ventes ont eu lieu sur les arrondissements les moins chers de la capitale, à savoir les 19e et 20e arrondissement.
Les zones tendues d’hier sont les zones tendues d’aujourd’hui
Si certaines personnes mettaient en avant la nouvelle côte des habitations à la campagne, cela ne se reflète pour le moment pas au niveau des prix de l’immobilier. Probablement car l’effet est dilué et réparti un peu partout dans l’hexagone.
Une chose est certaine c’est que les grandes villes comme Paris restent des pôles à attractivité exceptionnelle. En ce sens, la crise sanitaire ne change pas une variable incontestable : une zone tendue d’avant reste encore aujourd’hui une zone tendue.
Si le recours au télétravail venait à se démocratiser jusqu’à en devenir la norme, cela changerait. Peut être assisterons nous à une hausse de l’attrait pour les campagnes, les villes perdant de leur pouvoir d’attraction par la même occasion. Nous n’en sommes pour le moment pas là.
De plus, bien que les banques cherchent à mieux s’assurer contre le risque, les emprunts bancaires et les crédits affichent des taux encore assez bas, permettant de faciliter les transactions.
Des prix qui se stabilisent entre Juin et Juillet
Les prix sont restés relativement stables entre Mars et Juin, avec une légère hausse pour la plupart des arrondissements chaque mois. Entre le mois de Juin et celui de Juillet, la tendance est plus contrastée. On observe ainsi des hausses ou des baisses légères pour l’ensemble des arrondissements de la capitale.
Ainsi, certains arrondissements comme le 3e, le 10e ou le 16e, voient leur prix baisser de quelques dizaines d’euros. Ils affichent néanmoins des prix au mètre carré encore supérieurs à ce qu’ils étaient au mois de Mai 2020. Les 19e et 20e arrondissements se rapprochent quant à eux de la barre symbolique des 10 000 € du mètre carré. Ils font ainsi partie des arrondissements dont le prix a augmenté continuellement depuis le déconfinement.
Autre point important, les trois arrondissement les plus côtés de Paris, à savoir les 6e, 7e et 8e, affichent quant à eux une légère hausse. La preuve s’il en fallait que l’immobilier parisien n’a pour le moment été que très peu impacté par la crise sanitaire. Pour encore combien de temps ?
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