L’aventure est terminée pour Elpi, éphémère fabricant de téléphones portables, introduit par Europe Finance et Industrie (la société de Louis Thannberger qui a elle même disparu il y a près d’un an) sur le Marché Libre en janvier 2008. La société n’aura coté que 8 mois en fait, avant sa suspension de cotation en août 2008.
Dans un communiqué, la direction met en cause Arkeon Finances. Selon elle, la société de Bourse se serait « engagée le 20 février 2009 avec un mandat exclusif, pour une levée de fonds de 1,5 ME. Force était de constater qu’ils n’ont pas tenu leur engagement (le montant levé était de zéro euro), cela a fortement compromis le développement de elpi et sa pérennité », accuse les dirigeants.
Au final, la direction a donc déposé le bilan, reconnaissant aussi que la conjoncture économique difficile n’a pas aidé la société.
Pierre Roesch, le PDG, explique que de nombreux reports et annulations de contrats commerciaux avec des hypermarchés et opérateurs et un « grand groupe national » ont eu raison de la société.
Le patron de la société expliquait dans une interview à Boursier.com, en juin 2008, qu’il visait… 75 ME de chiffre d’affaires fin 2009 ! Avec un bénéfice de 7 ME ! Un an et demi après, la société est donc en faillite.
Côté, boursier, alors que le titre ne cotait plus depuis août 2008, la direction expliquait encore en novembre 2009, qu’elle souhaiter que le titre reste sur le Marché Libre.
« A ce jour elpi se retrouve dans l’incapacité de régler ses dettes, malgré que mon épouse et moi-même avions engagé tous nos biens personnels et réussi à lever 250 KE avec nos investisseurs d’origine afin de passer ce cap. Nous sommes convaincus que le système aura eu raison de notre vision du marché de la téléphonie mobile libre. Pour mémoire et information, mon épouse et moi-même sommes les plus gros investisseurs dans notre société et nous y aurons perdu tout notre patrimoine », conclut Pierre Roesch.